Comme la plupart des femmes, vous garderez très probablement quelques blessures de guerre en témoignage du mystère de la vie qui vient une fois de plus de s’opérer.
Certaines, permanentes et subtilement dissimulées, d’autres plus apparentes, mais réversibles. Épuisement, nerfs à fleur de peau ou sautes d’humeur, vergetures et bien entendu le ventre du post partum.
Ce dernier point est un sujet d’inquiétude pour de très nombreuses femmes qui craignent de ne plus retrouver cet abdomen plat, atout charme indiscutable. Pire, le niveau de désinformation entretenu par certaines stars et célébrités des réseaux sociaux exacerbe ce sentiment d’impatience et d’intolérance vis-à-vis du ventre après la grossesse.
Mais en réalité, la légende du ventre plat peu de temps après l’accouchement est très largement surfaite. Cela dit, il est tout à fait possible de perdre ses kilos supplémentaires qui semblent obstinément s’accrocher à votre ventre. Voici quelques astuces pour perdre du ventre après avoir accouché.
Perdre du ventre en post-partum : une question de timing !
Spécialiste en nutrition et reconnu en tant que tel depuis plusieurs années, le site « Sagesse Santé » a dressé une liste de recommandations et des erreurs les plus fréquentes chez les femmes qui essaient de perdre du ventre après leur accouchement. Ces dernières sont notamment relatives au timing choisi pour amorcer la réduction du volume abdominal. En effet, beaucoup de femmes pensent à tort qu’il faut enclencher le processus visant à perdre du ventre en période de post-partum immédiat. C’est une erreur dans la mesure où, la grossesse étant une expérience douloureuse et stressante, le corps a besoin d’un certain temps pour s’en remettre.
La grossesse et l’accouchement mettent sous pression les muscles de la sangle abdominale ainsi que ceux du périnée. La reprise d’une activité physique plus ou moins intense axée sur ces muscles peut les désolidariser et donner lieu :
à un diastasis, à une hernie (hernie ombilicale, hernie de la ligne blanche, etc.) au niveau de l’abdomen,
à une incontinence ou à un prolapsus au niveau du plancher pelvien.
De plus, si vous adoptez un régime, une perte de poids (abdominale ou autre localisation) trop rapide peut affecter l’allaitement. Pour éviter toutes ces situations, les experts en nutrition de SagesseSanté recommandent un temps de repos d’au moins 6 semaines en post-partum, en cas d’accouchement eutocique. Ce délai peut être élargi si la grossesse et l’accouchement ont connu des complications. Dans tous les cas, il est important d’avoir l’aval de votre gynécologue avant d’entreprendre quoi que ce soit.
Une activité physique adaptée au post-partum: la rééducation abdominale hypopressive
Vous l’aurez compris, l’activité physique constitue un point essentiel pour perdre du ventre après un accouchement. Il est notamment recommandé de pratiquer de la rééducation hypopressive abdominale. Il s’agit d’une technique de rééducation respiratoire et posturale qui permet d’activer en toute sécurité les muscles du plancher pelvien et de la sangle abdominale. Par ailleurs, cette technique favorise également le repositionnement des organes génitaux.
La rééducation hypopressive abdominale permet parallèlement de renforcer la tonicité des parois vaginales pour plus de plaisir pendant les rapports sexuels. Elle a également un effet bénéfique sur le retour veineux, et permet de remédier aux œdèmes des membres inférieurs dans les suites de couche.
Concrètement, les techniques hypopressives consistent à maintenir une posture particulière pendant un certain temps (5 à 10 minutes en moyenne). Elles se basent sur des séquences de respiration profonde qui entraînent un relâchement tonique du diaphragme, principal muscle de la respiration. Il s’ensuit une chute de la pression intra-abdominale (mais également intra-thoracique), d’où le qualificatif « hypopressive ». Cela provoque une activation du réflexe des muscles du périnée et de la sangle abdominale, permettant leur renforcement progressif.
Les différents exercices doivent idéalement être effectués sous la supervision d’un professionnel attitré, un kinésithérapeute en l’occurrence. Ils sont contre-indiqués en cas de grossesse évolutive et de césarienne récente, sauf avis favorable du gynécologue-obstétricien.
Une alimentation plus qualitative
Adopter un régime draconien en période de post-partum immédiat pour perdre plus rapidement de la graisse abdominale serait une grosse erreur. Ces régimes sont pour la plupart hypocaloriques, alors que l’allaitement nécessite plus de nutriments et de calories (+500 en moyenne). Il vaut mieux adopter une alimentation plus saine, plus qualitative, notamment en ce qui concerne les glucides et les lipides, principales sources nutritionnelles d’énergie.
Il faut entre autres miser sur des sources naturelles de glucides (légumes, fruits notamment ceux à coque, graines) et réduire la consommation de glucides transformés (biscuits, bonbons, boissons gazeuses, glaces, pain blanc, riz blanc, pâtes et autres produits alimentaires industriels).
Concernant les lipides, il faut préférer les aliments riches en acides gras de type oméga-3. Ils sont considérés comme de bonnes graisses. Vous pourrez en trouver dans :
les poissons gras (thon, saumon, hareng, truite, maquereau),
le beurre bio, tiré des vaches élevées au fourrage,
la viande « saine », nourrie à l’herbe. Elle est particulièrement riche en acide linoléique conjugué, qui potentialise la combustion du gras par l’organisme, notamment au niveau abdominal.
En outre, il faut préférer l’eau plate comme boisson, éviter de grignoter entre les repas et de manger trop tard le soir.