Le chef de l’Etat Yoweri Museveni a déclaré lundi que les transports publics ainsi que l’utilisation des véhicules privés sont dorénavant interdits pour deux semaines.

Le président ougandais Yoweri Museveni a décrété lundi soir 30 mars pour deux semaines un arrêt immédiat de toute circulation de véhicules et un couvre-feu nocturne pour lutter contre la propagation du nouveau coronavirus. Ce pays d’Afrique de l’Est avait fermé ses frontières et interrompu les transports publics, sans toutefois aller jusqu’à un confinement complet.

Dans une déclaration télévisée lundi soir, M. Museveni a annoncé que les véhicules privés seraient également interdits à partir de 22 heures (19 heures GMT), expliquant n’avoir délibérément pas donné de préavis afin d’éviter les déplacements de population observés dans d’autres pays africains avant l’entrée en vigueur de mesures de ce type.

A pied, mais pas à plus de cinq personnes

Un préavis « aurait donné aux gens le temps d’aller dans les villages et d’y amener la maladie que nous tentons précisément d’arrêter. Ce gel des déplacements durera quatorze jours », accompagné d’un couvre-feu de deux semaines à partir de 19 heures (16 heures GMT) mardi, a-t-il ajouté. Les centres commerciaux et les boutiques vendant des produits non alimentaires doivent également fermer. Les habitants sont en revanche toujours autorisés à se déplacer à pied, mais pas à plus de cinq personnes.

Le chef de l’Etat a en outre « ordonné à la police d’arrêter les politiciens opportunistes et irresponsables qui ont tenté de distribuer de la nourriture » à des personnes affectées par les précédentes restrictions dues au coronavirus. Ces derniers jours, les opposants Kizza Besigye et Bobi Wine ont organisé à petite échelle des livraisons de nourriture à des personnes privées de revenu par ces restrictions.

L’Ouganda a pour l’heure recensé officiellement 33 cas de personnes positives au Covid-19. Les mesures de confinement ou de limitation des déplacements en Afrique sont plus durement ressenties par les populations les plus pauvres, qui vivent au jour le jour.

Source le Monde