Pour répondre à l’annonce d’Emmanuel Macron sur l’exigence d’un “masque grand public” pour chaque Français à partir du 11 mai, les usines de production françaises montent en puissance.

La distribution massive de ces masques doit se dérouler en trois phases, d’abord via les entreprises et l’État, puis grâce aux collectivités locales et enfin dans les boutiques de textile.

À partir du 11 mai, chaque Français devrait pouvoir se procurer “un masque grand public”, a annoncé lundi le président de la République Emmanuel Macron. Il s’agira très largement de masques en tissu lavables, réutilisables, produits dans des usines françaises de textile et répondant aux exigences sanitaires de lutte contre le Covid-19. Afin d’assurer cette distribution massive, qui devrait se dérouler en trois grandes phases, la production française doit cependant encore monter en puissance.

La première phase a commencé il y a déjà une quinzaine de jours. Elle consiste à fournir des masques en priorité à ceux qui sont en poste dans leur entreprise ou dans l’administration. Pour le moment, onze millions d’unités leur ont déjà été livrées. Dans ce cas, ce sont les entreprises et l’État qui passent commande et règlent la facture aux fabricants.

En parallèle, les grosses usines de textile sont en train d’augmenter leur production. Avec l’objectif de parvenir à dix millions de masques grand public cousus chaque semaine, et ce dès la fin du mois. Cela permettra de déclencher la deuxième phase. Celle-ci représente les commandes des mairies et autres collectivités locales qui vont ensuite distribuer les masques, très probablement gratuitement, à leurs administrés. C’est un des circuits de distribution sur lequel l’État entend s’appuyer.

“Je pense qu’on restera dans des prix tout à fait raisonnables”
Viendra enfin la troisième phase. Dès la réouverture progressive des magasins, en mai, chacun pourra, voire devra, acheter ses propres masques en tissu lavables.

La marque de vêtements dits “marins” Saint-James va ainsi bientôt produire 25.000 masques par jour. Actuellement, la production est réservée aux professionnels. Mais Luc Lesénécal, son PDG, compte bien ensuite vendre des masques dans ses boutiques. “Nous vendrons nos masques directement auprès des consommateurs, dans nos boutiques’, confirme-t-il à Europe 1. “On a créé les masques notamment avec nos tissus de marinières, donc ce sont des masques rayés principalement. Je pense qu’on restera dans des prix tout à fait raisonnables.”

L’option des masques artisanaux
Les masques grand public cousus de façon artisanale devraient demeurer une option possible, leur efficacité dépendant de leur respect ou non de la norme Afnor. Les consignes et patrons de couture mis en ligne sur le site de l’Afnor ont d’ailleurs dépassé mardi la barre des 500.000 téléchargements.