Deux associations réclamaient notamment la réquisition de stocks de masques et d’usines de fabrication ainsi que l’autorisation d’utiliser de la chloroquine.

Le Conseil d’Etat a rejeté samedi trois recours contre le gouvernement déposés par plusieurs associations de soignants. Le syndicat d’infirmières libérales Infin’Idels et celui des médecins d’Aix-en-Provence et de sa région réclamaient de la part de l’Etat la réquisition de stocks de masques et de matériel médical de protection ainsi que celle d’usines susceptibles de les fabriquer.

Ils réclamaient également la mise en place d’un dépistage massif du coronavirus et l’autorisation pour les médecins et les hôpitaux d’administrer de la chloroquine, cette molécule dont le Pr Didier Raoult, à Marseille, assure qu’elle produit des effets spectaculaires.

Ces demandes de référé-liberté étaient déposées notamment au nom du droit à la vie et du principe de précaution. « On nous dit qu’on est en guerre, mais pour l’heure nous ne voyons que de la propagande. Ce qu’on attend, c’est désormais une industrie de guerre », résumait Me Nicolas Choley, l’avocat d’Infin’idels au moment de déposer son recours.

Le Conseil d’Etat au cœur de la crise

C’est la deuxième fois en moins d’une semaine que la plus haute juridiction administrative était sollicitée par des représentants du monde de la santé. Dimanche, le Conseil d’Etat avait refusé d’ordonner le confinement total souhaité par plusieurs associations de médecins. Il avait en revanche sommé le gouvernement de revoir certaines dérogations de déplacement ainsi que sa position sur le maintien de l’ouverture des marchés ouverts.

Le Premier ministre Edouard Philippe à tenu ce samedi soir une forme d’opération « transparence » pour rassurer soignants et citoyens.

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