Selon plusieurs sources, un accord de principe a été trouvé ce mardi entre les représentants du comité de pilotage du “dialogue social” de la ligue emmenés par Jean Pierre Caillot (présidents de Reims) Nicolas Holveck (Stade Rennais) Jean Pierre Rivère (Nice) Francis Graille (Auxerre) et le syndicat des joueurs UNFP mené par Philippe Piat, son président. Cet accord doit désormais être validé par Bercy.

Il ne s’agit pas de baisse de salaire même si les joueurs toucheront moins dans les prochaines mois: les discussions portaient sur des décalages temporaires du paiement d’une partie des salaires des joueurs qui sera récupérée à l’issue de la saison (qu’elle aille à son terme ou pas).
Contacté par RMC Sport un président, gêné, confie: “c’est un sujet extrêmement tendu. On ne peut pas vexer nos joueurs car on a besoin d’eux pour gagner si la saison reprend mais on a besoin qu’il fasse un effort important car on vit une crise sans précèdent.”

Du côté du ministère des sports, plusieurs sources faisaient état de la volonté d’avoir un signe de la part des joueurs pour montrer qu’eux aussi ont conscience de cette crise.

Tranche par tranche

L’accord a été trouvé sur des tranches de diminution selon les salaires des joueurs. En dessous de 10.000 euros, le salaire du joueur ne sera pas impacté. Entre 10.000 et 20.000 de salaire le décalage de la baisse avoisinera 20%. Elle sera ensuite de 30% entre 20.000 et 50.000, 40% entre 50.000 et 100.000 et plus de 50% pour tous les salaires au-dessus de 100.000.

“Le plus compliqué c’est pour les clubs de Ligue 1 à part le PSG, explique un président. Dans nos clubs, plusieurs joueurs ont des salaires très importants et si on ne trouve pas d’accord avec beaucoup d’argent qui sort du club et aucune rentrée d’argent on va mettre en danger nos institutions et surtout mettre sur le carreau des employés de nos entreprises.”

Preuve quand même que les joueurs prennent conscience de la situation plusieurs clubs comme Lille (comme le racontait Gerard Lopez dans Team Duga sur RMC ce mardi) et Montpellier ont eu la belle surprise de voir que plusieurs joueurs se sont directement mobilisés pour avoir une diminution de salaire afin de compenser le manque à gagner pour les salariés administratifs (mais aussi parfois des joueurs dans les pires des cas).

Enfin un autre signe positif, plusieurs joueurs de Ligue 1 de plusieurs ont accepté de prendre leur congés payés (une semaine à deux semaines selon les clubs) juste avant la mise en chômage partiel pour permettre aux clubs de les solder.