Les célèbres Beefeaters risquent d’être bientôt moins nombreux pour garder les joyaux de la couronne à la Tour de Londres: en raison de la pandémie de nouveau coronavirus, l’association qui gère le site a annoncé lundi devoir supprimer des postes.

Les palais royaux historiques (HRP) ont affirmé n’avoir “pas le choix” et devoir faire des économies, en raison des effets dévastateurs de la pandémie sur le nombre de ses visiteurs et sur ses finances.

Pour les Beefeaters aux célèbres uniformes rouges comme pour les autres employés des six sites dont il a la charge, HRP a mis en place un plan de départs volontaires depuis le mois dernier, mais risque de devoir envisager des départs contraints.

Aussi connus sous l’appellation Yeomen, les Beefeaters vivent et travaillent à la tour de Londres, érigée au XIe siècle. Tous recrutés au sein des forces armées, ils gardent la tour depuis le début du XVIe siècle, mais leurs origines remontent au milieu du XVe siècle.

C’est la première fois que les Beefeaters – dont le nom, qui signifie “mangeurs de bœuf”, ferait référence à leur ration quotidienne de viande – sont confrontés à des suppressions de postes.

“Nous avons pris toutes les mesures possibles pour protéger nos finances, mais nous devons faire davantage pour survivre sur le long terme”, a déclaré John Barnes, directeur général de HRP, qui gère des sites jadis propriété de la monarchie.

“Nous n’avons simplement d’autre choix que de réduire nos coûts de personnel”, a-t-il ajouté, se refusant toutefois à préciser combien parmi les 37 Beefeaters pourraient perdre leur emploi.

L’association HRP est entièrement autofinancée et 80% de ses revenus de l’année dernière provenaient des visiteurs.

Avec la pandémie de nouveau coronavirus, ses revenus ont chuté de 87%, laissant cette année un manque à gagner de 98 millions de livres sterling (108 millions d’euros).

Le secteur du tourisme anticipant une lente reprise, HRP s’attend aussi à voir ses recettes divisées par deux dans les années qui viennent.

La Tour de Londres était l’année dernière le huitième monument le plus visité dans la capitale britannique, selon l’association ALVA, chargée de ce classement.