«Bonne nouvelle sur la Loi de Relance Covid!», a-t-il averti sur son compte Twitter. Dimanche, Donald Trump a finalement signé la loi de relance économique qu’il avait qualifiée de «honte» la semaine dernière. Il avait initialement refusé de la signer, se plaignant que les 600 dollars alloués par Américain étaient trop faibles -un avis pris au pied de la lettre par les démocrates du Congrès, qui s’étaient dits prêts à voter en urgence une nouvelle loi passant ce montant à 2000 dollars, après des mois de négociations avec les élus républicains.

Ces derniers s’étaient attirés les foudres de Donald Trump, qui leur reproche d’avoir accepté sa défaite à l’élection présidentielle, en refusant d’augmenter les chèques de 600 dollars par adulte et par enfant des familles les plus vulnérables.

Le président américain avait également demandé de «se débarrasser des éléments inutiles et coûteux de cette loi» qui «s’appelle loi d’aide au Covid mais n’a presque rien à voir avec le Covid», notant que le texte de 5500 pages contient des aides pour des pays étrangers, dont le Cambodge et la Birmanie, mais aussi des financements pour l’armée égyptienne, qui «va aller acheter de l’équipement militaire quasi exclusivement russe».

Sans l’accord du président à ce texte négocié avec l’aval de son secrétaire au Trésor Steven Mnuchin, les États-Unis entraient ce mardi dans un «shutdown», une fermeture partielle des administrations fédérales.

Mais après un week-end passé à jouer au golf en Floride, où il se trouve pour célébrer les fêtes de fin d’année en famille, Donald Trump a finalement consenti à apposer sa signature, à ses conditions : il demande notamment que certaines dispositions soient retirées d’ici à 25 jours, ce qui est prévu dans la loi. Seulement, comme note le «New York Times», ces 25 jours correspondent au 20 janvier, jour de l’investiture de Joe Biden.

Tout en promettant qu’il souhaite toujours le versement de 2000 dollars par personne, Donald Trump omet de préciser que les quelques jours de retard pour sa signature auront des conséquences réelles : deux programmes de chômage ont pris fin, poussant 14 millions de demandeurs d’emploi à renouveler leur requête et donc être privés de versements en attendant. Une signature le dimanche soir ne permet pas le versement d’allocations chômage pour la semaine suivante, ni les 300 dollars supplémentaires prévus par cette loi.

Il a également glissé un nouveau mensonge concernant sa défaite électorale dans son communiqué : «La Chambre et le Sénat ont accepté de se pencher sérieusement sur la très importante fraude électorale qui a eu lieu lors de l’élection présidentielle du 3 novembre. […]

La Fraude Électorale doit être corrigée!», écrit-il, alors que la victoire de Joe Biden a été certifiée et votée par le collège électoral et que son équipe de campagne a été incapable de produire des preuves des accusations de fraude, débouchant sur une soixantaine de défaites devant les tribunaux américains -y compris devant la Cour suprême. Il rappelle son opposition à la Section 230 du «Communications Decency Act», après avoir signé un décret demandant à ce que les réseaux sociaux soient tenus responsables des propos qui y sont tenus.

«Le Sénat va entamer le processus de vote pour augmenter les chèques à 2000 dollars, annuler la Section 230 et ouvrir une enquête pour fraude électorale», martèle-t-il dans un communiqué, l’achevant sur : «Je n’abandonnerai jamais ma lutte pour le peuple américain!» Le milliardaire, dont le mandat prend fin dans trois semaines, a déjà laissé entendre à son entourage qu’il comptait se présenter à nouveau en 2024.