Les images de l’arrestation d’une infirmière mardi en marge de la manifestation des soignants a suscité la polémique sur les réseaux sociaux.

Un rassemblement s’est tenu mardi soir devant le commissariat du VIIème arrondissement, à Paris. Il réclamait la libération d’une infirmière, arrêtée quelques heures plus tôt en marge d’une manifestation des soignants qui a donné lieu à quelques échauffourée dans la capitale. Des images de l’arrestation de cette femme quinquagénaire, infirmière dans le Val-de-Marne, ont suscité la polémique sur les réseaux sociaux. Sur certaines d’entre elles on la voit être tirée au sol par un agent de police ou encore réclamer sa ventoline, un médicament utilisé par les personnes souffrant d’asthme, alors qu’elle est entourée de plusieurs policiers.

Une plainte déposée contre l’infirmière
Pourquoi cette manifestante en blouse blanche a-t-elle été arrêtée par les force de l’ordre? Une source policière a fait savoir à l’AFP qu’elle avait été «interpellée pour outrage et jet de projectiles sur les forces de l’ordre». Sur des images de BFMTV, tournée quelques minutes avant son interpellation, on voit cette femme jeter des projectiles et faire des doigts d’honneur en direction des policiers.Soucieux de «rétablir la vérité» après cette arrestation, le syndicat indépendant des commissaires de police a diffusé cette vidéo de la chaîne d’info en continu sur Twitter. «La gentille infirmière, qui avait besoin de sa ventoline, et qui est présentée comme une victime de la police. Elle jetait des projectiles, juste avant son interpellation», a réagi le syndicat. «Un policier atteint par un de ces projectiles déposera plainte» mercredi a fait savoir une source policière à l’AFP.

La France Insoumise mobilisée
Sur Twitter, Jean-Luc Mélenchon a qualifié l’arrestation de l’infirmière d’«ignoble». «Farida l’infirmière est toujours menottée et blessée sans soin. Vous réalisez ? Blessée et menottée. C’est ça leur police soit-disant républicaine», s’est-il insurgé. Présent devant le commissariat du VIIème arrondissement de Paris pour réclamer sa libération, Éric Coquerel, député La France insoumise, a également affirmé que l’infirmière avait été blessée durant son arrestation. Mathilde Panot, députée LFI du Val-de-Marne, a elle déclaré que l’infirmière avait vu «succinctement un médecin» et qu’elle était «extrêmement choquée physiquement et moralement» et qu’elle a des «plaies au cuir chevelu» et des «plaies à divers endroits».

A la fin de la manifestation, qui a réuni 18 000 personnes à Paris selon les chiffres de la préfecture de police, 32 interpellations liées aux échauffourées ont été réalisées par le police.