Devant le Sénat, le Premier ministre, Jean Castex, a annoncé ce jeudi que le port du masque serait rendu obligatoire dans les lieux fermés accueillant du public dès la semaine prochaine, au lieu du 1 er août, date initialement communiquée par Emmanuel Macron, lors de son interview du 14 Juillet.

Olivier Véran a apporté des précisions un peu plus tard, lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. « D’ici à lundi ou mardi, le port du masque devra être généralisé. » Le ministre de la Santé « encourage et invite » d’ores et déjà tous les Français à porter systématiquement un masque dans tous les lieux clos.

Il a toutefois « rappelé que porter un masque ne protège pas en soi et qu’il faut conserver de la distanciation sociale, il faut se laver les mains, utiliser du gel hydroalcoolique, il faut changer son masque, le porter correctement. Tout cela est un travail de vigilance de tous les instants absolument nécessaire, surtout à l’heure ou un certain nombre d’indicateurs tendent à montrer qu’il y a des signes de résurgence çà et là du virus. »

Obligation assortie de sanctions

L’annonce par Emmanuel Macron de l’obligation de porter un masque dans les « lieux publics clos » à partir du 1er août avait réjoui ceux qui plaidaient pour cette mesure, mais ils réclamaient son application sans délai et y compris sur les lieux de travail.

« J’ai entendu et compris que cette échéance apparaissait tardive ou suscitait quelques interrogations. Le décret entrera donc en vigueur la semaine prochaine », a déclaré Jean Castex devant les sénateurs.

Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a estimé sur France Info, jeudi, que cette obligation devait être assortie de sanctions.

Une mesure déjà en place en Mayenne

Ces dernières 48 heures, le gouvernement a répété que les Français ne devaient pas attendre le 1er août pour prendre l’initiative de porter un masque dans les lieux publics clos. Tout en indiquant que la mise en place de la mesure supposait des aménagements techniques dans les établissements qui empêchaient l’adoption immédiate du décret.

Ce jeudi, Jean Castex a expliqué que la mise en place de cette mesure « nécessite un décret alors que dans les locaux dits professionnels, cela suppose une évolution des protocoles sanitaires régissant les activités concernées ».