C’est historique : Bordeaux passe du bleu au vert. Le candidat écologiste, Pierre Hurmic, arrive en tête du second tour des élections municipales, avec 46,8% des suffrages, selon une estimation Ipsos/Sopra Steria pour France Télévisions, Radio France et les chaînes parlementaires, dimanche 28 juin.

Le maire sortant Nicolas Florian, pourtant soutenu par Les Républicains et La République en marche, perd son fauteuil en ne recueillant que 43,2% des voix. Philippe Poutou, candidat du Nouveau parti anticapitaliste, obtient de son côté 10%.

La “victoire culturelle” de l’écologie doit devenir une “victoire politique”, a réagi Pierre Hurmic, ravi d’avoir vu les thèmes écologistes dominer la campagne, après des années où “on se faisait traiter d’archaïques proposant la bougie quand on défendait des solutions qu’ils reprennent aujourd’hui à leur compte”. Prenant la parole dans la cour de la mairie, il a promis de mettre en oeuvre un programme qui allie “écologie et justice sociale” et annoncé plus de “démocratie locale” : “Tout ce que nous ferons dans les prochaines années, nous le ferons avec les Bordelaises et les Bordelais.”

Un second tour historique

C’est la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale que Bordeaux doit organiser un second tour. Jacques Chaban-Delmas et Alain Juppé, qui cumulent à eux deux plus de soixante-dix ans de règne, ont toujours été élus au premier tour. Lors de cet entre-deux-tours historique, le maire sortant a fini par conclure une alliance avec la liste LREM de Thomas Cazenave pour contrer ses deux adversaires.