En partie financés grâce au loto du Patrimoine de Stéphane Bern, les travaux de restauration du château de Carneville, dans le Val de Saire, avançaient bien… jusqu’au confinement

Cette période de confinement forcé est l’occasion de dresser un premier bilan de l’avancée des travaux sur le logis principal du château de Carneville (Manche), avec son propriétaire Guillaume Garbe.

« Les corps d’enduit des façades nord-est et ouest ont pu être terminés. Les pierres de taille ont été nettoyées et restaurées par l’entreprise Bodin de Montebourg qui travaille également sur la façade du château de Cheverny. L’entreprise Sitolle a pu démonter une partie de la couverture afin de permettre les interventions sur la charpente par l’entreprise Aubert-Labensat. »

Malheureusement, cette entreprise a dû quitter le chantier en plein milieu d’une intervention délicate sur la structure de cette charpente. Avant le départ, une mise en sécurité du chantier a pu être faite à l’aide d’étais et de contreforts. Les fortes rafales de vent du week-end de Pâques n’ont pas fragilisé ces interventions, Dieu merci…

La toiture passe au schiste
L’architecte du Patrimoine, Arnaud Paquin, maître d’ouvrage de cette restauration exemplaire, travaille sur une reprise du chantier et en particulier sur la partie qui touche à la structure de la toiture sur la croupe ouest.
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En effet, la consolidation de parties structurelles de ce point de charpente est en cours de finalisation et à ce jour, c’est une forêt d’étais qui assure la stabilité de cette partie momentanément fragilisée.
Mais l’entreprise locale Aubert-Labensat est forte d’une expérience unique avec à son actif la réfection de la charpente du château de Versailles. « Cette phase de consolidation de la charpente est incontournable. »

Des recherches historiques ont mis en lumière une ineptie autour de la toiture actuelle posée par les propriétaires précédents, qui a conduit à la prolifération de la fameuse mérule. En effet, en 1755, la couverture était en schiste. Il a donc été décidé de remplacer les ardoises par la couverture historique. Il faut alors savoir que le poids supporté par la charpente au mètre carré passe de 35 kg à 190 kg. »

Le coût des travaux en augmentation
Ce changement radical et indispensable de couverture induit de facto une augmentation significative du montant global des travaux. Reste que la motivation de Guillaume Garbe et de son équipe est entière et sans faille.

Cette période de confinement liée à la crise sanitaire du coronavirus est propice à la réflexion. Nous avons plus de temps pour nous concentrer sur les tâches administratives. Les liens avec l’ensemble de nos partenaires sont réels et force est de constater que tous suivent régulièrement l’avancée des travaux et nous apportent leurs soutiens et encouragements. »

« Maintenant que les travaux sont engagés, nous allons jusqu’au bout avec une volonté inébranlable. Le financement du surcoût des travaux de charpente et de couverture va être assumé. »
Dans un second temps, c’est la restauration intérieure qui va prendre le relais. Ce chantier si particulier, qui rassemble des entreprises locales qui œuvrent dans le domaine de la restauration du patrimoine historique, et qui est mis momentanément à l’arrêt en raison du confinement, va se prolonger d’une durée d’environ un an encore.