Le pape François a lancé dimanche un appel à la solidarité dans la lutte contre la pandémie due au coronavirus et de ses conséquences économiques, dans le cadre de sa bénédiction Urbi et Orbi prononcée dans une basilique Saint-Pierre vide.

Plaidant pour l’assouplissement des sanctions internationales, l’allégement de la dette des pays pauvres et l’instauration d’un cessez-le-feu mondial, il a également estimé que l’Union européenne risquait de s’effondrer faute de consensus sur le sauvetage économique des Etats-membres.

La bonne nouvelle de la résurrection du Christ est un “autre type de contagion, la contagion de l’espérance”, a déclaré le souverain pontife, dont la bénédiction à la ville et au monde était de loin la plus empreinte de considérations politiques de son pontificat, entamé en 2013.

“Ce temps n’est pas celui de l’indifférence, car le monde entier souffre et doit être uni face à la pandémie. L’indifférence, l’égocentrisme, la division et l’oubli ne sont pas les mots que nous souhaitons entendre en ce moment. Nous voulons les bannir pour toujours!”, a-t-il lancé.

“Au cours de ces semaines, la vie de millions de personnes a soudainement changé”, a poursuit François, a exprimant sa sympathie à ceux qui n’ont pas pu faire leurs adieux à leurs proches en raison des mesures de confinement, ainsi qu’aux fidèles qui n’ont pas pu recevoir les sacrements et à tous ceux que l’avenir inquiète.

Le Pape a réclamé la levée des sanctions internationales “qui empêchent les pays qui en font l’objet de fournir un soutien convenable à leurs citoyens”.

“Que le Christ notre paix éclaire tous ceux qui ont des responsabilités dans les conflits, pour qu’ils aient le courage d’adhérer à l’appel à un cessez-le-feu mondial et immédiat dans toutes les régions du monde”, a-t-il poursuivi, jugeant par ailleurs “plus urgent que jamais que les rivalités (du passé) ne reprennent pas vigueur” en Europe à la faveur de la pandémie.

“L’Union européenne est actuellement confrontée à un défi historique, dont dépendra non seulement son avenir mais aussi celui du monde entier”, a-t-il insisté, évoquant les divisions sur les moyens à mettre en oeuvre pour relancer l’économie de l’Union.