Les footballeurs étrangers, non-détenteurs d’un passeport européen, ne devraient pas avoir de problème pour revenir en France si le championnat reprend, malgré la fermeture des frontières de l’espace Schengen qui est toujours en vigueur. Une situation permise par les exceptions faites pour les ressortissants étrangers détenteurs d’un titre de séjour.

Comme d’autres sportifs évoluant en France, le Brésilien Neymar, le Costaricien Keylor Navas ou encore l’Uruguayen Edinson Cavani ont préféré rentrer dans leur pays natal plutôt que de rester à Paris pendant la période de confinement mis en place face à la pandémie de Covid-19.

Ces joueurs du PSG se trouvaient donc sur le continent américain quand, au cours de l’allocution présidentielle de lundi, Emmanuel Macron a fixé le début du déconfinement au 11 mai. Ce qui ouvre la voie à une reprise du football au cours de l’été.

Le président de la République a cependant précisé que les frontières de l’espace Schengen, et donc de la France, resteraient fermées “jusqu’à nouvel ordre”. Selon les informations de BFMTV, cela pourrait même durer jusqu’à septembre. Un problème pour les joueurs du PSG notamment, si la compétition venait à reprendre avant la levée des restrictions de libre-circulation des voyageurs? Non, a priori.
Dans la situation actuelle, les ressortissants étrangers qui ne disposent pas d’un passeport d’un pays membre de l’espace Schengen ne peuvent pas entrer sur le territoire. Mais ceux qui possèdent un titre de séjour ou un visa de long séjour en cours de validité sont autorisés à entrer en France, en remplissant obligatoirement une attestation de déplacement international dérogatoire et l’attestation de déplacement dérogatoire, comme l’explique le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.

Les sportifs ont des titres de séjour

Cette disposition permet aux footballeurs étrangers de Ligue 1 n’ayant pas de citoyenneté européenne de pouvoir rentrer dans l’Hexagone à tout moment. Car pour exercer, ils disposent tous en principe d’un titre de séjour.

Le ministère de l’Intérieur rappelait en 2016 que les sportifs étrangers relèvent des “dispositions de droit commun applicables à tout étranger venant en France pour y exercer une activité professionnelle”. Ce qui leur permet donc d’obtenir au minimum un visa de long séjour d’une durée d’un an ou de la durée du contrat lorsque celui-ci est inférieur à douze mois.

Les titres de séjour ne présentent aujourd’hui pas de risque d’expiration immédiate, le Quai d’Orsay précisant que “les documents autorisant le séjour en France ont par ailleurs été prorogés pour une durée de trois mois”.

À noter que les retours en France s’effectuent sans période de quarantaine obligatoire, contrairement à d’autres pays étrangers qui imposent des périodes d’isolement pour leurs voyageurs. Nul doute cependant que leur état de santé sera scruté par leur employeur.

Les footballeurs n’ont donc pas à s’inquiéter de la législation en vigueur, tout comme les sportifs d’autres disciplines qui sont sous contrat en France. Parmi les Parisiens exilés, Thiago Silva est encore plus tranquille. Il possède la nationalité française depuis l’an dernier.