Quatre ans après la mort d’Adama Traoré à Beaumont-sur-Oise en marge d’une interpellation par des gendarmes, ses proches organisent une marche dans un contexte de mobilisations contre les violences policières, les inégalités et le racisme.

Alors que de nouvelles investigations vont être lancées – les magistrats veulent notamment retrouver des témoins jamais entendus -, Assa Traoré, la sœur d’Adama, a demandé en ouverture de la marche que les faits soient requalifiés en « homicide volontaire ». Selon elle, les gendarmes, aujourd’hui placés sous le statut de témoins assistés, ont « volontairement tué son frère en lui infligeant un placage ventral pendant neuf minutes ».

Elle a aussi exprimé son souhait qu’une des juges en charge de l’instruction soit récusée, et que les gendarmes de l’IGGN (Inspection générale de la gendarmerie nationale) qui enquêtent sur le décès, soient dessaisis. Faute de quoi un prochain grand rassemblement est promis à la rentrée, en septembre, devant le TGI de Paris.

Parmi les manifestants, on compte des proches, des soutiens, des Gilets jaunes, quelques syndicalistes et des militants écologistes.

La manifestation répond à l’appel commun du Comité Adama et d’Alternatiba, l’une des principales organisations du mouvement pour le climat, qui souhaite mobiliser pour « la construction d’une écologie populaire, aux côtés des populations en première ligne des injustices et de la pollution ».