USA 2020 – L’ancien président américain a sorti la sulfateuse, appelant les électeurs à se mobiliser le 3 novembre

Jamais, sans doute, un ancien président américain n’avait aussi violemment attaqué son successeur. Mais lors de la convention démocrate, mercredi, Barack Obama, qui fait pourtant rarement dans l’hyperbole, a livré un réquisitoire sévère et implacable contre Donald Trump. Accusant le locataire de la Maison Blanche de menacer la démocratie et de « servir ses propres intérêts », Obama a appelé les électeurs américains à se mobiliser en masse le 3 novembre. Donald Trump lui a répondu en criant sur Twitter. Entre les deux Potus (president of the United States), la guerre est désormais totale.

« J’espérais que Donald Trump prenne ce job au sérieux. Qu’il ressente le poids de cette responsabilité et découvre une forme de révérence pour la démocratie placée entre ses mains. Mais il ne l’a jamais fait. Depuis quatre ans, il n’a montré aucun désir de se mettre au travail, aucun intérêt à utiliser la puissance de son mandat, si ce n’est pour son propre intérêt ou celui de ses amis », a martelé Barack Obama, qui s’exprimait juste avant Kamala Harris.

La réponse de Donald Trump a été immédiate, sur Twitter, et tout en majuscules : « Il a espionné ma campagne et il s’est fait prendre ! »

« Black lives matter, not more, but not less »

Dans une intervention en direct d’une vingtaine de minutes, Barack Obama a loué la mobilisation des Américains contre le racisme, insistant : « Black lives matter. Not more, but not less » («la vie des noirs a de l’importance, pas plus mais pas moins »). Il a appelé les électeurs à se « mobiliser comme jamais (…) et à voter pour Joe Biden et Kamala Harris » pour que « nos enfants ne grandissent pas sur une planète inhabitable. »

« Democracy. » Barack Obama a martelé le mot à 18 reprises, lançant un avertissement : « Cette administration a montré qu’elle était prête à démanteler notre démocratie si c’est nécessaire pour gagner. Ne les laissez pas vous prendre votre pouvoir. Ne les laissez pas vous prendre votre démocratie. »