Chaque année, KPMG publie un rapport sur la valorisation des plus grands clubs européens. A partir d’une méthodologie, qu’ils rappellent confidentielle, basée sur le total des gains annuels multiplié par un coefficient calculé avec 5 variables (profit, popularité, potentiel sportif, niveau des droits TV et propriétaire ou non du stade), le cabinet d’étude en ressort un classement précis.

Le top 3 ne bouge pas: Madrid, Manchester et le Barça
Et c’est le Real Madrid qu’on retrouve au sommet, avec une valorisation économique estimée à 3,47 milliards d’euros, devant Manchester United, à 3,34 milliards d’euros, et le FC Barcelone, à 3,19 milliards d’euros.

13 clubs sont valorisés à plus de 1 milliard. En plus des 3 premiers cités, on retrouve le Bayern Munich (2,8), Liverpool (2,6), Manchester City (2,6), Chelsea (2,2), Tottenham (2,06), le Paris Saint-Germain (1,9), Arsenal (1,8), la Juventus (1,7), Dortmund (1,2) et l’Atlético de Madrid (1,1).

Le PSG, premier représentant français, se classe 9e avec un prix fixé à 1,911 milliard d’euros. En 4 ans, entre 2016 et 2020, cette valeur a augmenté de 127%, passant de 843 millions d’euros à plus de 1 milliard. Le club de la capitale bénéficie de la très forte valorisation des droits TV nationaux, de l’amélioration de sa visibilité internationale et de sa popularité.

Il reste néanmoins 9e alors qu’il est le 5e club le plus riche du monde, au niveau des revenus, à 638 millions d’euros annuels. Le fait qu’il ne soit pas propriétaire du Parc des Princes explique en partie cela, Paris ne peut pas intégrer à ses actifs ce bien immobilier.

Meilleure progression pour l’OL
Tout l’inverse de l’Olympique Lyonnais, qui se maintient à la 20e place, avec une valeur estimée à 543 millions d’euros, entre Leicester (558 millions) et Everton (533 millions). L’équipe de Rudi Garcia présente l’évolution européenne la plus importante sur 4 ans, avec une croissance de 193%, largement devant Tottenham (+158%), l’Inter Milan (+146%) ou encore Liverpool (+109%).
C’est parce que l’OL est propriétaire de sont stade, le Groupama Stadium, que le club bénéficie d’un coefficient multiplicateur très élevé, en plus de la valorisation des droits TV de la Ligue 1 et de l’amélioration de sa notoriété internationale.

De grandes disparités en Europe
En détail, pays par pays, on compte 9 équipes de Premier League dans le Top 30, 6 de Liga Espagnole, 6 de Serie A, 3 de Bundesliga, 2 de Ligue 1 (le PSG et l’OL), 2 du Portugal, 1 de Turquie et 1 des Pays-Bas.

La valorisation totale de l’ensemble des clubs représente 39,7 milliards d’euros, en augmentation de 51% depuis 2016. Sur ce total, le top 3 (Real Madrid, Manchester United et Barcelone) représente 25% de l’ensemble et le top 10 66%, ce qui dénote de très fortes inégalités entre les plus riches du continent.

Par exemple, le FC Porto, 30e, vaut 313 millions d’euros, soit 3,16 milliards d’euros de moins que le tout puissant Real Madrid. Il faudrait 11 clubs équivalent à Porto pour atteindre la valeur de l’équipe espagnole. En France, idem, Paris vaut 3,5 fois plus que Lyon. La question, maintenant, serait de savoir si cela se traduit d’un point de vue sportif …