Quatre-vingt-douze personnes, parmi lesquelles se trouvaient des enfants de dignitaires et d’expatriés, ont été arrêtées, à Kinshasa, samedi 13 février au soir, alors qu’elles participaient à une fête en violation des règles sanitaires. La RDC impose un couvre-feu dès 21h en raison de la pandémie de Covid-19. Tous ont été libérés depuis.

 

Champagnes, vins et whisky coulent à flot samedi soir au Grand Hôtel de Kinshasa. Fils et filles de dignitaires, d’hommes d’affaires, diplomates et même quelques membres de l’entourage du chef de l’État sont présents à cette soirée festive organisée au bar du 9e étage de l’établissement. Plus de 200 personnes, selon la police, sont entassées dans cet espace sans respect des gestes barrières et alors que le couvre-feu commence à 21h.

À 23 heures, la police débarque. C’est la débandade. Certains arrivent à s’échapper, d’autres non. Destination : l’Inspection générale de la police.

« Pour aujourd’hui, c’est une leçon »
Une descente de police aux allures d’opération de communication, mais aussi pour l’exemple, explique-t-on du côté de la police.

« On va les relâcher parce que c’est une arrestation administrative, pédagogique, explique le général Sylvano Kasongo qui dirige la police à Kinshasa. Prochainement, ils seront déférés. Pour aujourd’hui, c’est une leçon. Le gérant de cet endroit est aussi arrêté. On va l’entendre sur procès verbal pour un avertissement. Prochainement, il y aura des sanctions. »

Certains sont restés au poste jusqu’en début d’après-midi, dimanche. Une semaine plus tôt, toujours dans le centre-ville de Kinshasa, la police avait organisé une autre mission de cette envergure. Plusieurs objets avaient été saisis, dont du matériel de sonorisation.

Si ces différentes opérations sont saluées par certains, d’autres s’interrogent : pourquoi la police n’est-elle pas aussi ferme quand il s’agit de manifestations politiques où les participants se rendent sans masque ?