D’après une équipe de scientifiques de l’Université du Minnesota, la pandémie de coronavirus pourrait durait deux ans et s’effectuer en plusieurs vagues.

Si certaines scientifiques, à l’image du professeur Didier Raoult, pensent que la pandémie de Covid-19 pourrait disparaître grâce à l’arrivée des beaux jours, d’autres évoquent une période de deux ans avant que la maladie s’éteigne. Une équipe du Centre de recherche et de politiques sur les maladies infectieuses de l’université du Minnesota (CIDRAP) a révélé dans une étude début mai que le nouveau coronavirus ne serait pas contenu avant plusieurs mois, jusqu’à l’immunité d’une majorité de la population, soit 70%. Les recherches des scientifiques se basent sur huit pandémies de grippes depuis les années 1700 ainsi que sur des données du Covid-19, résume CBS. Ils ont établi que sur les huit pandémies, sept avaient connu un important regain de cas six mois après la première vague de contamination.

Le facteur clef, selon eux, est que pour mettre un terme au nouveau coronavirus, il faudrait obtenir une immunité collective, soit en étant exposé directement à la maladie, soit grâce à un vaccin. «La durée de la pandémie sera probablement de 18 à 24 mois, à mesure que l’immunité collective se développera progressivement dans la population humaine», indique le rapport.

«Compte tenu de la transmissibilité du SRAS-CoV-2, 60% à 70% de la population peut avoir besoin d’être immunisée pour atteindre un seuil critique d’immunité collective et mettre fin à la pandémie». Une donnée reste cependant incertaine mais primordiale. Pour l’instant, les chercheurs à travers le monde ne savent pas combien de temps dure l’immunité des gens après avoir été contaminés. La Suède a opté pour cette stratégie alors que le reste du monde a préféré confiner ses populations.

L’étude de l’Université du Minnesota évoque plusieurs scénarios possibles, dont un similaire à celui de la grippe espagnole en 1918. D’après les scientifiques, une nouvelle vague de contaminations, plus large encore que la première, pourrait se produire à l’automne ou à l’hiver 2020 et être suivie par de plus petites vagues en 2021. Il faudrait alors régulièrement relancer des mesures afin de limiter la propagation de l’infection et la nouvelle surcharge des hôpitaux.

Deux autres scénarios évoquent eux des vagues successives égales ou plus petites que la première qui touche actuellement le monde, dans les deux prochaines années. Pour eux, le modèle d’une maladie saisonnière est plus que probable. Une fois la population immunisée à au moins 70%, le virus ne pourrait plus continuer à se propager.