La peine est tombée pour le mari d’Amel Bent. Jugés au tribunal de Nanterre ce mercredi 8 juillet 2020, Patrick Antonelli ainsi que sa collaboratrice Rabiah Benrais, mêlés à une affaire d’escroquerie au permis de conduire entre 2013 et 2015, ont été jugés.

L’ancien gérant d’auto-école a été condamné à quatre ans de prison dont deux avec sursis assortis d’un mandat de dépôt, ainsi que 100.000 euros d’amende. Le tribunal n’a pas demandé d’exécution provisoire, Patrick Antonelli n’est donc pas parti en prison à l’issue du jugement pour lequel il se réserve le droit de faire appel. Rabiah Benrais, ex-fonctionnaire de la préfecture des Hauts-de-Seine, a elle écopé de trois ans dont deux avec sursis et 40.000 euros d’amende.

258 permis délivrés frauduleusement
Les deux complices ont été reconnus coupables d’avoir mis en place un trafic de permis de conduire d’octobre 2013 à janvier 2015 : l’enquête avait mis à jour la délivrance de 258 permis frauduleux, dont certains avaient bénéficié à des célébrités.

Patrick Antonelli remettait en effet à Rabiah Benrais les dossiers frauduleux des clients de son auto-école puis elle se chargeait d’effectuer les modifications dans le Fichier national des permis de conduire pour leur ouvrir le droit au papier rose. Le parquet a estimé cette escroquerie à un minimum de 400.000 euros, chaque permis de conduire se monnayant généralement à 8.000 euros.

David-Olivier Kaminski, avocat de Patrick Antonelli, s’est réjoui que le tribunal laisse son client libre à l’issue du procès. «Cette décision est somme toute assez raisonnable», a-t-il salué. «Reste à voir la possibilité d’un aménagement de peine», a-t-il ajouté, Patrick Antonelli ayant déjà effectué quatre mois de détention provisoire.

La justification de Patrick Antonelli
A la barre en juin 2017, le père de Sofia (4 ans) et Hana (2 ans), justifiait ses actions par un besoin d’être au même niveau financier que son épouse Amel Bent. «Je tombe amoureux d’elle, j’ai moins de moyens mais je veux être au niveau quand on sort avec des gens qu’elle fréquente», expliquait-il selon des propos rapportés par «Le Parisien».
Amel Bent a particulièrement souffert de cette situation.

Il y a tout juste un an, elle s’exprimait dans les colonnes de «Télé 7 Jours». «On parlait beaucoup de moi mais pas pour ma musique. Je me suis sentie abîmée par quelque chose qui était hors de contrôle. Je souffrais, je me sentais jugée», avait-elle avoué.

Quelques heures avant que la peine ne tombe, elle s’était filmée de dos dans la pénombre en interprétant une chanson de Véronique Sanson. Une prestation lourde de sens qu’elle a partagé en story Instagram. «Une nuit je m’endors avec lui, mais je sais qu’on me l’interdit (…) Quand je prends sa tête entre mes mains, je vous dis que j’ai du chagrin. Et je me demande si cet amour aura un lendemain quand je suis loin de lui», entonnait-elle.