Vexé après la polémique suscité par ses propos sur l’opportunité d’injecter du désinfectant aux malades du Covid-19, le président des Etats-Unis a annoncé vouloir cesser ses conférences de presse après en avoir mené 50 en deux mois.

Le président américain Donald Trump a tweeté ce samedi que ses points presse quotidiens sur la pandémie de nouveau coronavirus ne méritaient pas qu’il y consacre du temps, deux jours après avoir suscité une polémique mondiale en semblant envisager de traiter la maladie au désinfectant.

“A quoi sert d’avoir des conférences de presse à la Maison Blanche quand les Médias Orientés ne font que poser des questions hostiles et refusent ensuite de rapporter la vérité ou les faits de manière exacte”, a écrit le président républicain.
“Ils font des audiences record, et le peuple américain n’a rien d’autre que des Fake News. Ça ne vaut pas le temps et l’effort!”, a-t-il tweeté.

Injecter du désinfectant
Ses propos semblent confirmer des informations de médias américains selon lesquelles, piqué au vif par les questions sur sa gestion de la crise sanitaire, il envisageait de cesser ses conférences de presse, retransmises sur des chaînes de télévision du câble, et qui peuvent parfois durer plus de deux heures.
Le président des Etats-Unis, le pays le plus endeuillé par la pandémie avec plus de 53.000 morts, avait créé la stupéfaction jeudi lors d’un de ces points presse.
“Je vois que le désinfectant l’assomme (le coronavirus) en une minute. Une minute. Et est-ce qu’il y a un moyen de faire quelque chose comme ça avec une injection à l’intérieur ou presque comme un nettoyage?”, avait-il déclaré.
Donald Trump a finalement assuré vendredi s’être exprimé de façon “sarcastique”, avant de mettre un terme, dans la soirée, à sa conférence de presse après seulement une vingtaine de minutes, sans prendre de questions.

50 points presse en deux mois
Samedi, après 50 points presse en deux mois, la Maison Blanche n’en a tenu aucun.
Donald Trump, qui brigue un second mandat en novembre à la Maison Blanche, a utilisé ces briefings pour vanter les politiques menées par son administration, rejeter les critiques et s’en prendre à la Chine, aux Démocrates et aux journalistes américains.