La rentrée scolaire au collège Gérard-Philipe de Chauvigny (Vienne) est reportée au mercredi 27 mai. Un possible « cluster » de Covid-19 est apparu ces derniers jours dans cet établissement, l’un des plus importants du département, avec quelque 800 élèves. Quatre membres de l’équipe ont en effet été testés positifs au coronavirus jeudi et samedi.

Selon France 3 Nouvelle-Aquitaine, la contamination serait intervenue lors d’une journée de préparation de la rentrée.
Après la découverte du premier cas de coronavirus, les médecins ont imposé la mise en quatorzaine immédiate de l’ensemble des personnels en contact avec le premier malade. Cela concerne neuf personnes au total dont l’équipe de direction élargie et les personnels de la collectivité territoriale présents au collège au cours de cette semaine. Les trois nouveaux cas de Covid-19 se trouvent parmi ces personnes testées jeudi dernier.

Impossible d’assurer le retour en classe
« De ce fait, le collège ne dispose plus, in situ, d’équipe de direction, et voit le nombre d’agents mobilisables de la collectivité territoriale réduit pour assurer le retour des enseignants à compter du 11 mai puis des élèves de 6e et 5e dès le 18 mai » constate la direction académique dans un communiqué, relayé par France 3 Nouvelle-Aquitaine.
Cette situation a conduit au report de la rentrée scolaire au mercredi 27 mai. Les locaux seront d’ici là soigneusement nettoyés par les services du Département ainsi que tous les objets potentiellement touchés par personnes testées positives au Covid-19.
Gérard Herbert, le maire de Chauvigny a annoncé qu’il n’autoriserait pas la réouverture des écoles si tous les agents municipaux travaillant en milieu scolaire et les enseignants ne sont pas testés.

Suite à cette demande auprès de l’ARS Nouvelle-Aquitaine, une séance de prélèvements a eu lieu samedi après-midi. Elle concerne le personnel municipal qui intervient dans les écoles et les enseignants de l’école primaire. 71 personnes ont ainsi été testées. Les résultats devaient être connus au plus tard lundi.
Le SNES-FSU, Syndicat national des enseignements de second degré, souhaiterait que « dans un monde idéal » les enseignants et les élèves soient tous testés.
Julien Dupont, le secrétaire départemental de ce syndicat s’inquiète des conditions matérielles dans lesquelles va se faire la rentrée en ce qui concerne le respect des protocoles. Il confie à France 3 que « les enseignants se sentent très inquiets et savent qu’il sera très difficile de faire respecter en permanence les gestes barrières et la distanciation physique ».

Un autre foyer en Nouvelle-Aquitaine
En Dordogne, c’est un cluster familial « avéré » qui a été identifié, après l’organisation d’obsèques fin avril dans le petit village d’Eglise-Neuve-de-Vergt, près de Périgueux.
Dans ce département, la « situation a été maîtrisée en une semaine » autour de ce foyer qui « ne devrait pas avoir d’incidence sur ce département », peu touché par l’épidémie, comme les autres dans cette région, avait souligné Michel Laforcade le directeur de l’ARS Nouvelle-Aquitaine qui a évoqué samedi après-midi le cas du collège de la Vienne.