La Coupe du monde de rugby, c’est dans un an. Le coup d’envoi de cette dixième édition de la compétition sera donné le 8 septembre 2023 au Stade de France. À 365 jours du match d’ouverture, Jacques Rivoal, président du comité d’organisation, s’est confié auprès de RMC Sport.

· “On pense qu’il va y avoir un engouement extraordinaire”

“On sent vraiment un frémissement, les gens sont de plus en plus excités. Les gens, c’est toutes les parties prenantes autour du comité d’organisation, les salariés, les villes hôtes, les collectivités territoriales, les sponsors, les membres de la fédération française et de World Rugby… Le dossier est bien engagé, on n’a pas de retard. Tous les grands chantiers structurels sont stabilisés.

On pense qu’il va y avoir un engouement extraordinaire. On anticipe pour le mois de septembre une augmetation de 30% du nombre de licenciés, parce que les parents vont être séduits par ce beau sport et voudront inscrire leurs enfants dans les clubs”.

· Des billets restants à 10 euros

“C’est sûrement le meilleur indicateur du fait qu’on va réaliser un formidable événement populaire. Il y a eu quelques frustrations, c’est vrai, parce qu’il y a bien plus de demande que d’offre. Mais on a encore la possibilité de satisfaire des spectateurs.

Le 13 septembre, on va ouvrir la billetterie à la famille du rugby. Ce 8 septembre, on révèle les offres. On peut encore s’inscrire sur La Famille du Rugby (un programme d’adhésion sur le site Internet du Mondial, ndlr), ce qui permet de tenter sa chance en avant-première.

Le 15 septembre, c’est l’ouverture au grand public. On vend des places à l’unité. Tous les matchs sont vendus, de l’ouverture jusqu’à la finale. Comme on veut que ce soit un grand événment populaire, on a des prix très accessibles. Il y aura des billets à 10 euros. (…) On a déjà vendu entre 80% et 90 % des places”.

· Pas de craintes pour le budget

“On a fait une revue budgétaire. Il y a des risques comme toujours avec l’inflation et la crise économique, mais on confirme notre vision budgétaire. C’est unévénement qui sera positif sur le plan financier, il n’y a aucune crainte. Ce qui est très sympathique, c’est que le résultat financier qu’on laissera sera redistribué à 100%, à l’euro près, au rugby français. Il sera redistribué par le biais de la FFR et les collectivités territoriales et les villes hôtes pour assurer le développement et l’héritage de la Coupe du monde”.

· “Concilier économie et écologie”

“On est très conscient de notre responsabilité sociétale. (…) On veut assumer notre responsabilité, mais on est aussi conscients qu’il faut concilier économie et écologie. On attend 600.000 visiteurs étrangers, qui vont venir avec des moyens de transport qui auront probablement un bilan carbone qui ne sera peut-être pas positif. Le défi qu’on a, c’est compenser au maximum ce bilan carbone. On va par exemple proposer une plateforme de mobilité pour favoriser la mobilité propre”.

· Le XV de France, un “accélérateur”

“On n’est pas responsables du sportif (…), mais voir les formidables succès de l’équipe de France, c’est un accélérateur pour le succès populaire de l’opération”.

· Sur l’affaire des problèmes de management au sein de l’organisation

“C’est clair que ça a perturbé les gens. (…) Mais il faut différencier l’événement des personnes. J’ai un discours très humble par rapport à ça. La Coupe du monde, c’est l’événement de World Rugby, propriétaire de l’événement. Tous les quatre ans, finalement, il y a un nouveau locataire qui prend possesion des lieux et qui va rendre les murs. Les hommes sont au service de cet événement. Et ce qu’on veut mettre en place, c’est un management très collégial, très consensuel, très ouvert”.