L’Assemblée nationale a voté dans la nuit de samedi à dimanche un “état d’urgence sanitaire”, qui donne un cadre législatif aux mesures de confinement mise en place mardi pour lutter contre la propagation du nouveau coronavirus en France.

Mais pour certains médecins, il faut aller plus vite, et plus fort. Raison pour laquelle des praticiens ont d’ores et déjà saisi le Conseil d’Etat pour demander un renforcement drastique des mesures de confinement.

L’arrêt des transports en commun

À l’examen : une interdiction des déplacements sauf autorisation médicale, l’arrêt des transports en commun et de toute activité professionnelle non vitale, et la mise en place d’un ravitaillement pour éviter que chacun aille faire ses courses.

En un mot : un cloisonnement total de la population.
Cet appel a déjà été lancé il y a trois jours par l’Intersyndicale nationale des internes et par le Syndicat jeunes médecins. Mais ils estiment ne pas avoir été entendus.

 

Des “contradictions” selon les médecins internes

Or, le Code de justice administrative stipule que l’Etat doit prendre toutes les mesures pour éviter les atteintes à la vie humaine sur son territoire. C’est sur ce point que s’appuient les arguments de Léonard Corti, secrétaire général de l’intersyndicale nationale des internes. “Le président parle d’une guerre sanitaire sans évoquer un confinement total, et jeudi la ministre du Travail demandait aux entreprises de continuer à maintenir leur activité, même non essentielle. Pour nous, ce sont des contradictions qu’il va falloir éclaircir”.

Lundi, le conseil scientifique doit de nouveau se réunir pour faire le point sur le confinement. Il se peut que le Conseil d’Etat attende des annonces éventuelles de ce dernier avant de rendre sa décision.