Vous réalisez ce qui vous arrive ?
Diane Leyre, Miss France 2022 : Quand je suis rentrée dans mon nouvel appartement hier, j’ai pu redescendre de mon petit nuage et de réaliser que je suis bien la Miss France 2022. Les interviews s’enchaînent et quand on me dit “Bonjour Miss France“, on est obligé de le réaliser très vite ! Maintenant, c’est dans le contrat Miss France. Je m’étais dit que si j’étais élue, la vie serait à 300 à l’heure. C’est ce que je voulais, c’est ce qui m’anime.
Qu’est-ce qui vous a poussée à vous inscrire au concours ?
C’était un rêve de jeune femme. À 18 ans, je songeais à tenter ma chance à Miss France mais mon père m’avait freinée en disant qu’il fallait remplir sa tête avant de se lancer. Pour cette émission et ce rôle, il faut être préparée. Après quatre ans passés en école de commerce à l’étranger, je ne pensais plus du tout à faire Miss France. Mais l’année dernière, ma cousine était Miss Languedoc-Roussillon 2021 et elle m’a dit à quel point l’aventure était extraordinaire. Le comité de Miss France m’avait aussi contactée afin que j’y participe. Je me suis dit : c’est maintenant ou jamais !
Comment avez-vous vécu les semaines de préparation ?
J’ai vécu l’expérience à 1000%, car si jamais elle s’arrête, il faut profiter de chaque moment. Ça va très vite, ça a duré un mois mais j’ai l’impression de n’être restée que deux jours ! Il y avait tellement d’activités, le comité Miss France nous a vraiment chouchouté. Et j’essayais de prendre du recul, que ce soit sur le stress environnant ou sur les réseaux sociaux. C’est le public qui choisit la prochaine Miss France, donc ça ne servait à rien de se mettre la pression. Ça m’a aidé à vivre l’aventure plus sereinement. Je crois beaucoup au destin, je me disais qu’il faut croire en sa bonne étoile.
L’Île-de-France n’avait pas gagné le concours depuis 24 ans, cela ne vous a pas découragé ?
C’est un plus gros challenge de représenter l’Île-de-France. On sait qu’on n’est pas les plus chauvins, on a moins le sentiment identitaire comparé à d’autres régions. On accueille toutes les régions de France chez nous et même quand les gens sont là depuis des années, ils sont rattachés à leur région initiale. Mais j’ai toujours été une femme de challenge. J’ai adoré cette idée ! Je m’étais dit que c’était le moment, car la dernière Miss Île-de-France qui a été élue, c’était en 1997, mon année de naissance.
Danser, mettre du maquillage, ce n’est pas dans vos habitudes. Cela a-t-il été difficile de vous y mettre ?
Écoutez, j’ai pris des cours, tout simplement. Je suis retournée à l’école ! (Rires) J’ai juste appris les basiques : j’ai appris à me maquiller, à me coiffer, à marcher avec des talons… Mais c’est tout. Je sais que l’authenticité prime sur tout, donc je voulais rester moi-même.
Lors de votre sacre, vous avez déclaré avoir trébuché pendant la cérémonie, en disant qu’il ne faut jamais perdre espoir. Vous n’aviez pas perdu espoir en trébuchant ?
Non ! Sans vous mentir, il y avait une ambiance tellement incroyable. C’est ça qui nous fait vivre sur scène. Quand j’ai trébuché, j’ai vu les gens applaudir et dire : “Allez, on y va !“. J’ai tout de suite relevé la tête et j’ai souris. Je n’étais pas tombée, ce n’était pas si grave, et j’espérais qu’il n’y ait pas eu un gros plan sur mon visage à ce moment-là. (Rires) Et c’était le cas, donc je m’en suis bien sortie.
Quelle image de Miss France souhaitez vous donner durant l’année 2022 ?
L’image de la femme forte, engagée, libre. La femme de 2022 !
Quelles anciennes Miss vous inspire le plus ?
Il y en a deux. Amandine Petit (Miss Franc 2021, ndlr) parce que c’est une femme qui est sublime, et la première chose qu’on retient d’elle, c’est vraiment son élégance. Sa prestance sur scène. Dès qu’elle prend le micro, tout le monde se tait, elle impose le silence. Et Laury Thilleman pour son énergie, tout ce qu’elle dégage et la sensibilisation qu’elle fait auprès des jeunes sur des causes importantes.
Depuis cette année seulement, les Miss ont un contrat de travail. C’est une évolution importante pour vous ?
Je n’ai pas vraiment d’avis personnel là-dessus. Moi, je n’ai pas participé à ce concours forcément pour cet aspect pécuniaire. J’étais juste très fière de monter sur scène, représenter ma région et les femmes françaises.