Dans une tribune publiée dans le journal du dimanche ce 17 mai 2020, 36 élus, dont Nicolas Florian maire de Bordeaux (Gironde), demandent l’organisation du second tour en juin.

Le maire de Bordeaux (Gironde), souhaite que le second tour des municipales soit organisé en juin (©Actu.fr – LD)
Ils sont 36. 36 maires, pour la plupart arrivés en tête du premier tour des élections municipales, à réclamer l’organisation d’un second tour au mois de juin, dans une tribune publiée dimanche 17 mai par le journal du dimanche.

La fin du confinement démocratique
Dans le texte, cosigné par le maire de Bordeaux (Gironde) Nicolas Florian, les élus militent pour la fin du « confinement démocratique »:
l’incertitude électorale qui prive les communes de leur maire aggrave encore cette situation en entravant leur action pourtant indispensable au redémarrage de notre pays.
Alors que le chef du gouvernement a fixé la date d’entrée en fonction des conseils municipaux élus au premier tour au 18 mai, les 36 candidats se plaignent du manque de visibilité quant à la date du second scrutin laissant, selon eux, « des millions de Français », dans l’attente, alors que ‘notre pays vient d’entamer l’étape cruciale du déconfinement ».

Un situation qui pourrait même avoir des conséquences sur la prise en charge d’une éventuelle seconde vague épidémique :
Dans l’hypothèse d’une seconde vague épidémique à l’automne, comme le prévoient certains experts, nos établissements publics seraient bien plus efficaces s’ils étaient définitivement installés et stabilisés.

Le spectre d’une annulation du premier tour
Le conseil scientifique devrait rendre ses conclusions au Premier Ministre sur la tenue du second tour ce jour. Mais les signataires du texte s’inquiétaient surtout ce dimanche de l’annulation pure et simple du premier tour du scrutin, entraînant l’organisation d’une nouvelle élection à l’automne.
Une piste évoquée par Edouard Philippe au début du mois d’avril, grave erreur démocratique selon les élus :
ce processus inédit est une profonde rupture d’égalité car le premier tour est un tout. Si c’était la solution retenue, il y aurait donc deux sortes de citoyens, ceux qui le 15 mars ont élu un maire et ceux qui se seraient déplacés pour rien.

A Bordeaux, les autres candidats s’interrogent
Pour le candidat écologiste Pierre Hurmic, arrivé en seconde position le 15 mars dernier, il s’agit avant tout de « calculs politiciens de maires-candidats désireux de fixer leur calendrier électoral »

Invités à s’exprimé par France 3 Aquitaine, les candidats du NPA Philippe Poutou, et LR, Thomas Cazenave, ont également désapprouvé cette proposition.

(Actu bordeaux)