Noël Le Graët l’assure, il n’a rien plannifié concernant l’avenir de l’équipe de France et le poste de sélectionneur. Alors que Didier Deschamps est sous contrat jusqu’à l’issue de la Coupe du monde, le président de la Fédération française de football assure qu’il n’a pas préparé l’après-Deschamps. Le Breton n’exclut pas que le sélectionneur reste, et dit ne pas avoir contacté Zinedine Zidane, toujours sans club depuis son départ du Real. Il pourrait même être dans les petits papiers du PSG, selon Le Graët.
“Il n’est pas fâché avec moi. Il m’adore. Enfin je crois…”
Dans une interview pour le journal L’Equipe, Noël Le Graët assure qu’à six mois de la Coupe du monde, il n’a aucune volonté de prolonger son sélectionneur Didier Deschamps à l’instant T et que tout se fera après le Mondial. “Non, je ne veux pas le prolonger d’ici-là, certifie-t-il. On s’est mis d’accord tous les deux. Il n’est pas fâché avec moi. Il m’adore. Enfin je crois… Il ne vous dira jamais de mal de moi. Il a perdu un match à l’Euro et pour une grande partie la France, il fallait le virer…”
C’était pourtant devenu une habitude pour le président de la 3F, qui avait prolongé le technicien avant chaque grande échéance. Mais cette fois-ci, le plan change. “Didier n’a pas besoin de prolonger pour se renforcer auprès de son groupe, se défend-il. On se verra à la fin de la compétition s’il a encore envie de continuer. On passera le temps qui convient à Guingamp.”
“Il y a le salarié qu’il est, mais c’est aussi un ami”
Et il assure que le sélectionneur le vit bien: “Quand on s’est vus après l’Euro, les choses ont été très claires. On était mille fois d’accord. Il m’a dit: “Je souhaite continuer, sauf si vous me demandez d’arrêter.”” Et le président dit n’avoir jamais pensé à un départ de Didier Deschamps : “On peut toujours se poser cette question. Mais sur l’honneur, je n’y ai jamais pensé. Il n’a perdu qu’un match, vous vous rendez compte. Et a été blessé par la défaite.”
Sans poser un quelconque ultimatum au technicien, il pose comme objectif le dernier carré du Mondial. En cas d’échec, Noël Le Graët “discutera” avec Didier Deschamps: “Il y a le salarié qu’il est. Mais c’est aussi un ami. J’ai avec lui des rapports d’une grande courtoisie.”
“Zidane va peut-être prendre le PSG”
Puis vient l’épineuse question de sa succession et la potentielle arrivée de Zidane sur le banc de touche français. Mais s’il est interrogé pour savoir si l’ex-entraîneur madrilène est la meilleure option, il préfère rester prudent. “Zidane a montré à Madrid qu’il avait des qualités que l’on imaginait à peine, annonce-t-il. Dans l’esprit des Français, il peut être un successeur. Mais ce n’est pas mon objectif. On verra. Si Didier et moi, on se sépare, il fera sûrement partie des options.” Une des options, mais pas l’option prioritaire.
Relancé pour savoir s’il avait déjà pris contact avec l’ancienne gloire des Bleus, il botte en touche : “Vous me voyez dire aujourd’hui : “C’est Zidane qui va remplacer Deschamps ?” On verra.” Avant de lancer une petite bombe : “Zidane va peut-être prendre le PSG. Pour l’équipe de France, il faut être libre.” Des propos qu’il ne complète pas, et préfère rappeler qu’il souhaite “mettre Didier Deschamps dans les meilleures conditions pour gagner cette Coupe du monde”.
“Je ne ferai jamais ce qu’a fait mon prédécesseur”
Noël Le Graët assure qu’il ne rencontrera pas Zinedine Zidane avant la Coupe du monde afin d’évoquer une quelconque arrivée chez les Bleus. “Je ne ferai jamais ce qu’a fait mon prédécesseur (Jean-Pierre Escalettes), qui avait déjà fait signer Laurent Blanc avant d’aller en Afrique du Sud pour la Coupe du monde. Domenech était déjà sur un doigt de pied. Comment voulez-vous que les joueurs le respectent quand on a déjà désigné le successeur. Ça ne se fait pas et je ne le ferai jamais. En aucun cas, je ne verrai un autre entraîneur avant d’avoir déjeuné avec Didier.”