Lui-même contaminé par le coronavirus, le maire de Nice avait indiqué plus tôt sur Radio J qu’il voulait « faire confiance » au docteur Didier Raoult.

Alors que le spécialiste des maladies infectieuses Didier Raoult a conduit à Marseille une première étude prometteuse, mais controversée car portant sur un échantillon de 24 patients seulement, plusieurs élus plaident pour que ce recours soit élargi.

À Nice, Christian Estrosi a déclaré avoir donné son feu vert au CHU de sa ville pour une expérimentation :

 

Lui-même contaminé par le coronavirus le maire de Nice avait également dit plus tôt ce dimanche sur radio J qu’il avait « envie qu’on fasse confiance » à Didier Raoult.

« L’hôpital de Nice aujourd’hui a été approvisionné avec Sanofi (en chloroquine, NDLR), comme d’autres établissements hospitaliers de notre pays (…) il y a des protocoles et à partir du moment où le médecin hospitalier se tourne vers les familles en demandant si elles sont d’accord, eh bien tant mieux », a souligné Christian Estrosi qui lui-même va « bien ».

« Elle a un avantage, elle n’est pas chère »
Avant lui, le patron des sénateurs Les Républicains Bruno Retailleau avait exhorté dimanche le gouvernement à ne pas « prendre de retard » sur le traitement du coronavirus en généralisant dès maintenant l’utilisation de la chloroquine, un anti-paludique dont l’efficacité est en train d’être testée scientifiquement.

« La chloroquine, pourquoi ne l’utilise-t-on pas? », s’est interrogé sur France Inter l’élu de Vendée.
« Elle a un avantage, elle n’est pas chère. Est-ce que c’est parce que les grands labos aimeraient se faire de l’argent sur le dos de nos concitoyens? », a-t-il poursuivi.

Samedi, le ministre de la Santé Olivier Véran avait indiqué avoir demandé à ce que l’étude menée par le professeur Raoult « puisse être reproduite à plus large échelle dans d’autres centres hospitaliers, par d’autres équipes indépendants ». Un complément nécessaire car « jamais aucun pays au monde n’a accordé une autorisation de traitement sur la base d’une étude comme celle-ci », a-t-il fait valoir.

« Je suis ça d’extrêmement près. Mais aujourd’hui je n’ai aucune donnée suffisamment validée scientifiquement, médicalement, pour tendre à une recommandation », a ajouté M. Véran, qui espère des résultats d’ici 15 jours. Si les résultats étaient conclutants, « tout est prêt » et « nous pourrions aller vers une voie thérapeutique », a encore précisé le ministre de la Santé.

« Mais l’histoire de maladies virales est peuplée de fausses bonnes nouvelles, peuplée de déceptions, de prises de risques inconsidérées aussi », a encore averti Olivier Véran.

MSN