Lui-même contaminé par le coronavirus, le maire de Nice avait indiqué plus tôt sur Radio J qu’il voulait « faire confiance » au docteur Didier Raoult.
Alors que le spécialiste des maladies infectieuses Didier Raoult a conduit à Marseille une première étude prometteuse, mais controversée car portant sur un échantillon de 24 patients seulement, plusieurs élus plaident pour que ce recours soit élargi.
À Nice, Christian Estrosi a déclaré avoir donné son feu vert au CHU de sa ville pour une expérimentation :
J’ai obtenu satisfaction. #Nice06 et son CHU validés et approvisionnés pour mettre en place le protocole du professeur Didier Raoult avec consentement des familles. Il serait souhaitable que, dans les mêmes conditions, la médecine de ville soit habilitée à le prescrire. https://t.co/3Y6L5SvNqi
— Christian Estrosi (@cestrosi) March 22, 2020
Lui-même contaminé par le coronavirus le maire de Nice avait également dit plus tôt ce dimanche sur radio J qu’il avait « envie qu’on fasse confiance » à Didier Raoult.
« L’hôpital de Nice aujourd’hui a été approvisionné avec Sanofi (en chloroquine, NDLR), comme d’autres établissements hospitaliers de notre pays (…) il y a des protocoles et à partir du moment où le médecin hospitalier se tourne vers les familles en demandant si elles sont d’accord, eh bien tant mieux », a souligné Christian Estrosi qui lui-même va « bien ».
« Elle a un avantage, elle n’est pas chère »
Avant lui, le patron des sénateurs Les Républicains Bruno Retailleau avait exhorté dimanche le gouvernement à ne pas « prendre de retard » sur le traitement du coronavirus en généralisant dès maintenant l’utilisation de la chloroquine, un anti-paludique dont l’efficacité est en train d’être testée scientifiquement.
« La chloroquine, pourquoi ne l’utilise-t-on pas? », s’est interrogé sur France Inter l’élu de Vendée.
« Elle a un avantage, elle n’est pas chère. Est-ce que c’est parce que les grands labos aimeraient se faire de l’argent sur le dos de nos concitoyens? », a-t-il poursuivi.
Samedi, le ministre de la Santé Olivier Véran avait indiqué avoir demandé à ce que l’étude menée par le professeur Raoult « puisse être reproduite à plus large échelle dans d’autres centres hospitaliers, par d’autres équipes indépendants ». Un complément nécessaire car « jamais aucun pays au monde n’a accordé une autorisation de traitement sur la base d’une étude comme celle-ci », a-t-il fait valoir.
« Je suis ça d’extrêmement près. Mais aujourd’hui je n’ai aucune donnée suffisamment validée scientifiquement, médicalement, pour tendre à une recommandation », a ajouté M. Véran, qui espère des résultats d’ici 15 jours. Si les résultats étaient conclutants, « tout est prêt » et « nous pourrions aller vers une voie thérapeutique », a encore précisé le ministre de la Santé.
« Mais l’histoire de maladies virales est peuplée de fausses bonnes nouvelles, peuplée de déceptions, de prises de risques inconsidérées aussi », a encore averti Olivier Véran.
MSN