« L’heure n’est plus à la pédagogie mais à la responsabilité. » Pour endiguer la propagation de Covid-19 dans le département des Alpes-Maritimes, le littoral est mis sous cloche pour les deux prochains week-ends, a annoncé le préfet des Alpes-Maritimes, Bernard Gonzalez, ce lundi 22 février.
Alors qu’au niveau national, le taux d’incidence est de 190 cas pour 100 000 habitants, à Nice il a atteint le chiffre très élevé de 751 la semaine dernière. Selon les derniers chiffres de Santé publique France, dans le département des Alpes-Maritimes, le taux d’incidence est désormais de 588 cas pour 100 000 habitants, soit trois fois plus que la moyenne nationale.
Déplacements interdits et attestations dès vendredi
« La situation est très inquiétante et s’est considérablement dégradée. Il faut faire mieux, et plus vite », a souligné le préfet. Afin de contrer la circulation très active du variant britannique du Covid-19, qui représente plus de la moitié des contaminations dans le département, les déplacements seront donc « interdits dans les communes allant de Menton à Théoule-sur-Mer » à partir de vendredi, 18 heures, jusqu’au lundi matin 6 heures.
L’épineuse question de l’isolement des seules personnes vulnérables face au Covid-19
Le cadre de ce confinement local sera « le même que lors du confinement de mars 2020 ». Une attestation dérogatoire sera nécessaire pour se déplacer pendant les week-ends. Concernant les promenades ou les sorties sportives, il sera possible de sortir pendant une heure, à 5 km autour du domicile.
Ce confinement partiel est une mesure inédite en France, depuis le début de l’épidémie. À l’exception du couvre-feu, l’exécutif a en effet souvent envisagé des mesures territorialisées, sans les concrétiser.
Port du masque obligatoire et certains commerces fermés
Le préfet a également annoncé des mesures additionnelles à ce reconfinement local. Dès mardi, de nouvelles règles s’appliqueront aux commerces. Les commerces et galeries marchandes de plus de 5 000 m² devront fermer, « sauf les commerces alimentaires et les pharmacies ». Les commerces encore ouverts, avec une jauge réduite à un client pour 15 m², sont appelés à installer un « médiateur Covid » pour gérer les mesures sanitaires. « Il n’est pas acceptable de voir les clients s’agglutiner autour des étals », a martelé Bernard Gonzalez.
Ce que nos masques anti-Covid disent de nous
Le masque est désormais obligatoire dans les zones très fréquentées de toutes les communes du département. La diffusion de musique amplifiée et la consommation d’alcool sur la voie publique sont de nouveau interdites sur l’ensemble des Alpes-Maritimes. Les contrôles aux frontières sont également renforcés. Si les aéroports restent ouverts, « des tests PCR pourront être exécutés sur des vols entiers, choisis de manière aléatoires ».
Livraisons « massives » de vaccins
Pour finir, la campagne vaccinale va être renforcée dans le département. 4 500 doses du vaccin Pfizer-BioNTech vont être ajoutées aux 90 000 déjà prévues à la livraison. Par ailleurs, des doses « massives » du vaccin AstraZeneca vont être livrées dans le département. « L’accélération de la campagne vaccinale est véritablement nécessaire », a souligné le préfet.
Le maire de Nice Christian Estrosi s’est félicité sur Twitter de ces mesures.