Une évacuation sanitaire de grande ampleur se déroule ce week-end dans le Grand Est avec la mise en place de TGV médicalisés à Nancy et Mulhouse.

Après l’évacuation de patients par avions militaires, en TGV depuis Strasbourg cette semaine ou encore par hélicoptères à Metz ce samedi, dimanche 29 mars, les autorités vont déployer deux trains à grande vitesse pour continuer à désengorger les hôpitaux du Grand Est.

Les établissements arrivent à saturation, surtout en Alsace, face à l’explosion du nombre de patients admis en réanimation dans les dix départements de la région.

Des patients de Mulhouse, Nancy, Metz et de Moselle-Est

Le 29 mars, deux trains sanitaires réaliseront le transfert de patients du GHR de Mulhouse et des patients de Nancy, Metz et Moselle-Est hospitalisés au CHRU de Nancy. Les équipes médicales sont d’ailleurs déjà arrivées à Nancy samedi soir pour se préparer à cette nouvelle opération prévue dans la matinée dimanche. Le départ du TGV depuis la gare, désertée depuis le confinement, est annoncé à 11h.

36 patients du Grand Est évacués vers huit hôpitaux

Le premier train permettra l’évacuation de 12 patients actuellement en réanimation au GHR Mulhouse vers le CHU de Poitiers, le CH de La Rochelle, le CH de Niort et le CH d’Angoulême.
Le second train transportera 24 patients actuellement en réanimation à Nancy, vers les CHU et HIA (hôpital d’instruction des armées) de Bordeaux, le CH de Libourne, le CH de Pau et le CH de Bayonne.

Les équipes du premier train proviennent des SAMU Île de France et Nouvelle Aquitaine. Les équipes médicales du second train proviennent des SAMU Île de France, Nouvelle Aquitaine et Grand Est.

En plus des équipes médicales réparties dans chaque wagon accueillant des patients, le train embarque des personnels des SAMU, des personnels d’associations agréées de sécurité civile et des personnels du groupe SNCF. Concernant l’agencement des équipements médicaux, des brancards adaptés sont fixés aux dossiers des sièges en salle basse des wagons, avec l’ensemble du matériel de monitorage à disposition.

« Dispositif sans précédent »

Les patients bénéficiant de ces transferts ont été identifiés par les médecins réanimateurs qui les prenaient en charge dans les établissements et par des professionnels de santé (SAMU et établissements de prise en charge).

« C’est sur une proposition du SAMU de Paris que la Direction Générale de la Santé a pris l’attache de l’ensemble des parties prenantes (SAMU, SNCF, …) » pour mettre en oeuvre ce « dispositif sans précédent », selon l’Agence régionale de santé du Grand Est.

Source actustrasbourg