Grâce à 3000 bâtons de dynamite, le Trump Plaza, l’un des anciens hôtels-casinos de Donald Trump à Atlantic City, symbole de la faillite de l’ancien promoteur mais aussi du déclin de la ville, a été réduit en cendres le mercredi 17 février, moins d’un mois après son départ de la Maison-Blanche.
Hillary Clinton a salué à sa façon cette démolition, non sans raillerie. Elle a ainsi partagé la vidéo de la destruction du bâtiment sur son compte Twitter, agrémentée d’un emoji de signe de la main. Un “bye-bye” sarcastique de la part de celle qui avait affronté Donald Trump lors des élections présidentielles américaines de 2016.
Les ruines d’un empire
L’implosion contrôlée, qui a résulté d’une simple pression sur un bouton, a eu lieu peu après 9 heures (heure locale) dans cette ville côtière du New Jersey. Il a fallu moins de 20 secondes à la structure pour disparaître du paysage. Il s’agissait du premier établissement ouvert par l’homme d’affaires dans l’empire du jeu de la côte Est. Le bâtiment constituait, à l’époque, l’emblème de sa réussite. Le Trump Plaza était, à l’origine, le rendez-vous des stars de cinéma, des athlètes et des rockstars qui y faisaient la fête. Le casino a également été utilisé comme décor pour une scène du film Ocean’s Eleven (2001). Cependant, il s’est révélé être un gouffre financier ces dernières années, et serait, par conséquent, complètement vide depuis 2014.
Depuis 2016, le bâtiment appartient à l’investisseur Carl Icahn, qui était l’un des principaux créanciers de la filiale de Donald Trump à Atlantic City. Le maire de la ville, Marty Small, avait annoncé mi-juin 2020 la démolition de l’ancien casino, qui était programmée au plus tard en février 2021, après avoir saisi la justice car il jugeait l’édifice dangereux pour les riverains. En effet, à de nombreuses reprises, des morceaux de la façade étaient tombés, lorsque des tempêtes avaient ravagé la promenade du bord de mer longeant l’établissement.
Par ailleurs, la filiale du groupe de Donald Trump qui s’occupait de ses activités à Atlantic City, Trump Entertainment Resorts, a déposé trois fois le bilan, en 2004, 2009 et 2014, plombée par les dettes. Ainsi, l’ancien président américain avait obtenu que son nom soit retiré du fronton du casino en 2014, après avoir saisi la justice. Celui-ci estimait que l’établissement nuisait à l’image de son groupe.