La grogne monte dans certains secteurs d’activité en France, durement éprouvés par ce confinement qui dure. Le gouvernement a annoncé ce lundi matin un renforcement des contrôles et des sanctions. Objectif : décourager ceux qui seraient tenté par la désobéissance, comme les restaurateurs dont les établissements ne peuvent recevoir de clients depuis le mois d’octobre, après un printemps déjà perturbé par le premier confinement.
Un vent de révolte souffle chez les restaurateurs français. Ce lundi midi, plusieurs restaurants sont ouverts pour réclamer le droit de reprendre leur activité. C’est le cas de Gérard Viau, patron de l’Arcade à St Michel de Chabrillanoux, en Ardèche, que Marine de La Moissonnière a joint. Ce midi, il est ouvert car il n’en peut plus. « Il faut qu’on arrête de nous prendre pour des imbéciles, voilà », dénonce le restaurateur.
Déjà à Nice, sur la Côte d’Azur, qui a servi exceptionnellement une centaine de personnes le 27 janvier, avec l’espoir de donner un « élan à tout le monde ». Lundi, c’est un restaurateur du Doubs, dans l’est du pays, qui appelait à ouvrir. A Paris, un total de 24 restaurants clandestins ont été découverts jeudi et vendredi et vont faire l’objet d’une fermeture administrative de 15 jours, d’après la préfecture de police de la capitale.
Des commerçants qui risquent gros puisqu’ils seront privés de fonds de solidarité pendant un mois, a annoncé Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie ce lundi.
Les mesures prises par le gouvernement pour lutter contre l’épidémie de Covid-19 imposent la fermeture de ces établissements depuis le 30 octobre. S’ils sont toujours autorisés à livrer ou à vendre à emporter, le Premier ministre Jean Castex ne prévoit pas de réouverture pour ces établissements avant la mi-février au plus tôt.
Oui, c’est « extrêmement dur pour les restaurateurs, moralement et économiquement », a reconnu le ministre de l’Economie mais les règles sanitaires prévalent.
Le fonds de solidarité, dont les contrevenants seraient privés définitivement en cas de récidive, est une aide publique pour les entreprises faisant l’objet d’une fermeture administrative. Il s’élève à 10.000 euros par mois ou une indemnisation de 20% du chiffre d’affaires 2019, dans la limite de 200.000 euros par mois.