Selon une étude préliminaire réalisée par des chercheurs de l’Inserm, le variant anglais du Covid-19 pourrait devenir “dominant” en France d’ici “fin février/mi-mars”. Mais l’étude n’a pas pris en compte la vaccination.

C’est une étude, bien que préliminaire, qui a de quoi inquiéter. Le variant anglais du coronavirus, beaucoup plus contagieux que le Covid-19 classique, pourrait devenir “dominant” en France d’ici “fin février/mi-mars”, selon une enquête de l’Inserm, réalisée le 8 et 9 janvier et rapportée par nos confrères de Franceinfo ce lundi.

“Une augmentation importante des cas attendue”
“Des estimations préliminaires indiquent que 1,4% des cas de Covid-19 nouvellement diagnostiqués” en France sont une contamination à cette nouvelle souche, que les chercheurs découvrent au jour le jour depuis son apparition en décembre.

A cause de la viralité du variant britannique, l’étude envisage qu’il devienne majoritaire dans les nouvelles contaminations d’ici “fin février et mi-mars”, selon si le variant a une diffusion de 70% plus rapide ou de 50% plus rapide. Quoiqu’il arrive, “une augmentation importante des cas est attendue dans les semaines” à venir, préviennent les chercheurs.

Un pic d’hospitalisations entre février et avril
Toujours selon les chercheurs de l’Inserm, “les nouvelles hospitalisations hebdomadaires devraient atteindre le niveau du pic de la première vague (environ 25,000 hospitalisations) entre mi-février et début avril, en l’absence d’interventions.”

Attention toutefois, ces premières conclusions n’ont pas pris en compte la campagne vaccinale lancée fin décembre. Lors de l’enquête, le 8 et 9 janvier, “le nombre d’individus vaccinés étaient encore très limités pour ralentir efficacement l’épidémie”, soulignent les chercheurs.

Depuis deux semaines, le nombre de personnes vaccinées a connu une hausse importante, s’élevant à 422.127 dimanche. Les estimations des chercheurs de l’Inserm pourraient donc varier en parallèle de cette augmentation.

Faciliter le partage des connaissances
Ce week-end, le Comité d’urgence de l’OMS a appelé à une expansion mondiale du séquençage génomique et du partage des données sur les variants, ainsi qu’à une plus grande collaboration scientifique pour faire face “aux inconnues fondamentales” qui subsistent sur les variants britannique et d’Afrique du Sud.

Malgré l’arrivée des vaccins, l’OMS considère que le risque représenté par le Covid-19 reste “très élevé”, en partie à cause des nouveaux variants. Les variants britannique et sud-africain du coronavirus, particulièrement contagieux, ont été détectés respectivement dans 50 et 20 pays ou territoires, mais l’OMS juge cette évaluation fort probablement sous-estimée.