Plus de 150 médaillés des Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo, comme le handballeur Luc Abalo ou la judoka Clarisse Agbégnénou, ont été promus ce vendredi et se sont vus accorder la Légion d’honneur ou l’ordre national du Mérite.
Il s’agit d’une promotion spéciale, traditionnellement attribuée après une édition olympique, et dont la liste a été publiée au Journal officiel vendredi.
Les médaillés des Jeux de Tokyo, édition inédite qui s’est tenue cet été à huis clos en raison de la pandémie, doivent être reçus en début de semaine prochaine à l’Elysée, vraisemblablement lundi, ont indiqué plusieurs sources à l’AFP.
En 2016 pour les JO de Rio, 92 médaillés avaient été distingués. Cette fois-ci, si les résultats ont été moins bons qu’à Rio, la liste est plus longue en raison du succès des sports collectifs français: or au volley et hand masculin, or au hand féminin, argent pour le basket masculin.
Le double champion olympique de judo Teddy Riner, à Londres et Rio, est élevé au grade d’officier de la Légion d’honneur grâce à l’or obtenu lors de l’épreuve de judo en équipe mixte.
Tout comme les deux handballeurs, médaillés d’or, Luc Abalo et Mickael Guigou, le tennisman Stéphane Houdet médaillé d’or en double aux Jeux paralympiques et les deux parapongistes Fabien Lamirault et Stéphane Molliens.
La Légion d’honneur pour les médaillés d’or, le Mérite pour les autres médaillés
La judoka Clarisse Agbégnénou (or en individuel et équipe mixte) est elle promue au grade de chevalier, comme Amandine Buchart, autre judokate, ou, entre autres, les handballeuses Grace Zaadi, Estelle Minko, Allison Pineau, et des volleyeurs comme Jean Patry ou Clément Lénot. Mais aussi Romain Cannone, épéiste, qui a offert à la France son premier titre des Jeux.
Ils sont aussi une longue liste a avoir été promus chevalier de l’ordre national du Mérite, comme le basketteur Nicolas Batum, médaille d’argent, ou encore les filles du rugby à sept qui ont également remporté l’argent.
Initiée sur le principe par le général de Gaulle pour les Jeux d’hiver d’Innsbruck en 1964, la décoration des médaillés olympiques répond à des critères très précis.
Si le sportif ou la sportive participe pour la première fois aux Jeux, il est fait chevalier de la Légion d’honneur en cas de médaille d’or et chevalier de l’ordre national du Mérite pour l’argent ou le bronze.
S’il remporte à nouveau une médaille d’or lors de Jeux suivants, le sportif est promu officier de la Légion d’honneur, à la condition qu’il ait au moins huit ans d’ancienneté au grade de chevalier. Si cela n’est pas le cas, il est fait officier de l’ordre national du Mérite.
Pour la réédition d’une médaille d’argent ou de bronze, ou si le résultat est inférieur, aucune promotion n’est accordée.