Plusieurs centaines de chauffeurs VTC ont mené une opération escargot à Paris, à l’appel du syndicat INV, pour demander des mesures contre “les faux chauffeurs VTC” et exiger davantage de “mesures de soutien contre la crise liée au Covid-19”.

Rassemblés devant le Secrétariat d’État aux Transports, ils ont demandé “un numerus clausus” pour “arrêter cette mascarade”. “Il y a énormément de faux chauffeurs”, a expliqué Ben Ali Brahim, secrétaire général du syndicat de VTC INV (Intersyndicale nationale VTC).

“On voit des faux chauffeurs qui ternissent notre réputation”, a-t-il ajouté. Il a évoqué un “Far West numérique, où le shérif de la ville, Uber, ne veut pas montrer son algorithme et la manière dont il vérifie les profils frauduleux”.

“Mesures concrètes”

Les chauffeurs, qui sont ensuite partis en opération escargot jusqu’à Bercy, revendiquent également un soutien économique pour faire face à la crise : “des mesures concrètes” comme le gel des cotisations, assurances et frais bancaires, ainsi qu’une “prime Covid-19 pour pouvoir subvenir à nos besoins et sauver nos entreprises”.

Samia, chauffeure, manifeste pour “de meilleures conditions de travail”. “On nous bloque plusieurs rues de Paris, alors qu’on rend un service au public”, a-t-elle témoigné. “Nous avons un métier aussi réglementé que les taxis”, a affirmé Ibrahim, chauffeur VTC. “Elle parle de nous comme si on était des violeurs et des voyous”, a-t-il ajouté, en faisant allusion à Anne Hidalgo, maire sortante de Paris.

L’opération escargot en direction du ministère de l’Economie a mobilisé 500 voitures, selon les policiers présents sur place et plus de 1000 selon INV. Arrivé devant le ministère, Omar, un chauffeur VTC a placé un squelette en costume sur une potence. “C’est pour représenter la mort de notre métier”, a-t-il expliqué.

(L’express)