Le cinéaste parisien espère remporter l’Oscar du meilleur film d’animation, le 9 février, pour « J’ai perdu mon corps ». Son ovni, soutenu par Netflix, pourrait séduire des jurés lassés des habituels blockbusters pour enfants.

Jérémy Clapin, le réalisateur du film d’animation J’ai perdu mon corps, est en campagne. Mais ce Parisien de 45 ans ne brigue pas l’Hôtel de ville, ni même une mairie d’arrondissement. Depuis six mois, il voit les choses en grand. Avec Netflix comme destrier, qui distribue son film dans le monde (sauf en France, en Belgique et en Turquie), il est parti à la conquête de l’Ouest.

Grand Prix à la Semaine de la critique à Cannes en mai 2019, Prix du jury et Prix du public un mois plus tard au Festival d’animation d’Annecy, il concourra le 9 février, à Los Angeles, pour tenter d’emporter l’Oscar du meilleur film d’animation.

Un parcours étonnant pour ce premier long-métrage au budget modeste (5 millions d’euros contre, par exemple, 200 millions pour Toy Story 4) et au sujet intensément poétique. Cette « étrange petite histoire d’une main sans corps qui rampe anxieusement dans Paris », comme le décrivait le 13 janvier le LA Times, va à l’encontre de tout ce que l’on croit savoir du cinéma d’animation.

Source Le Monde