Coronavirus : Yvan Le Bolloc’h et la communauté gitane chantent pour l’hôpital de Perpignan

Le comédien et musicien Yvan le Bolloc’h se mobilise avec la communauté gitane pour soutenir le personnel soignant de Perpignan. Très proche de cette communauté et de la cité du Roussillon depuis des années, l’acteur a lancé l’initiative après une alerte de son guitariste Patrick Baptiste, dit Yep.

Il lui raconte alors la situation difficile des Gitans, pendant la crise du coronavirus. “Il m’a dit que c’était une catastrophe, que ça tombait comme des mouches et que dans le monde gitan, le Covid est en train de faire des ravages”, confie sur Europe 1 Yvan le Bolloc’h, qui s’est ensuite penché sur la situation d’un personnel soignant

Des fonds pour le centre hospitalier surchargé de Perpignan
“C’était malheureusement très compréhensible puisque des mesures de distanciation dans une caravane, c’est un concept qui reste encore à inventer”, poursuit le chanteur et comédien. Dès le mois d’avril, il avait publié une vidéo sur les réseaux sociaux pour encourager la communauté à rester confinée chez elle.

“Et dans une deuxième phase, on m’a annoncé que les hôpitaux de la région étaient surchargés, dont celui de Perpignan. On s’est dit ‘mais qu’est-ce qu’on fait ? Soit on reste les bras croisés, soit on initie quelque chose, un projet qui rassemble la communauté gitane'”, explique-t-il.

Yvan le Bolloc’h décide de réunir plusieurs personnalités du monde gitan, ou non, et de lancer un projet pour remercier l’ensemble du personnel et récolter des fonds au profit du centre hospitalier de Perpignan. Ensemble, ils lancent une chanson Esperanza Per Perpinyà.

Kendji, les Gipsy Kings, Patrick Sébastien
“C’est une chanson d’espoir, quelque chose de fraternel, en espagnol”, précise le chanteur. Dans le clip, on retrouve toutes les personnalités qui ont accepté de collaborer au projet. Ces dernières ont répondu présent dès le début, raconte Yvan le Bolloc’h.

“J’appelle Nicolas Reyes, Tonino Baliardo [membres des Gipsy Kings, ndlr] et ils me disent tout de suite ‘Jobi Joba’ : en catalan, ça veut dire ‘Mais quelle bonne idée tu as eu là mon camarade’. Ensuite, on appelle Kendji Girac, Kema Baliardo, le petit fils de Manitas de Platas, et puis aussi Monolo, Giménez, Patrick Sébastien. Lui n’est pas gitan mais s’habille comme un gitan”, plaisante le comédien.