Tête de série n°10 de l’Open d’Australie, Gaël Monfils a été éliminé dès le premier tour par le Finlandais Emil Ruusuvuori, 86e mondial. Incapable de retrouver son tennis depuis des lois, le Parisien traverse l’une des période les compliquées de sa carrière. Il ne voit pas le bout du tunnel

La liste noire s’allonge pour Gaël Monfils. Depuis que le circuit a repris en août, le Français fait peine à voir. Après avoir zappé l’US Open, il restait sur quatre défaites consécutives en 2020. Mais aucune embellie en Australie malgré un changement de coach. Inquiétant en ATP Cup, le Français a coincé face au Finlandais Emil Ruusuvuori, 86e mondial. Malgré le gain de la première manche, il a balbutié son tennis pour finalement s’incliner en cinq manches (3-6, 6-4, 7-5, 3-6, 6-3). Fébrile, il n’a converti que 6 balles de break sur 23. Le dernier set étant l’illustration parfaite de ses errements: 0 sur 5.

“Je ne me sens pas bien, ça se voit”
“Je joue mal, je n’arrive pas à servir, je n’arrive plus à faire un coup droit, je fais des fautes, a-t-il déclaré en conférence de presse. Je suis 6 mètres derrière, je mets des bâches. Je n’ai pas de confiance. Je ne me sens pas bien, ça se voit. Je n’ai pas besoin d’en dire plus. Là, c’est compliqué, j’ai zéro confiance.”

Le Français n’a plus gagné un match depuis le 27 février 2020 et sa victoire en quart de finale de Dubaï face à Richard Gasquet. Le lendemain, il se créait trois balles de match face à Novak Djokovic en jouant le meilleur tennis de sa vie. Mais le confinement a stoppé son élan. Transparent à Roland-Garros où il avait joué devant des tribunes désertes sur le court Suzanne-Lenglen, le Parisien semblait incapable de se sublimer dans ces atmosphères de huis-clos. D’ailleurs, il stoppait sa saison avant Bercy.

Mais en 2021, les choses ne vont pas mieux. Battu en ATP Cup par l’Italien Matteo Berrettini, Gaël Monfils a laissé sa place vendredi pour le deuxième match face à l’Autriche. Autant pour soulager un bobo au bras que pour taper des balles à l’entraînement. Et tenter de se rassurer.

“Je demande un peu de clémence, a-t-il lâché, ému. Quand le mec est à terre, il ne faut pas trop le shooter. J’aimerais bien me relever et vous dire que ce cauchemar est fini mais je suis dedans… Quand tu viens en conférence de presse, tu te sens jugé. Ouais, j’ai beaucoup perdu… Ça me fait mal car je bosse comme un boucher mais ça ne passe pas.”

A la fin de son obligation médiatique, sur la question comment s’en sortir, Gaël Monfils a commencé sa phrase en faisant allusion à sa mère. Mais les sanglots l’ont envahi: “Je vais te donner sa phrase simple. Elle va me dire qu’il faut continuer à s’entraîner…” Plus un mot n’a pu sortir de sa bouche. Fin de la torture.