Hiérarchie respectée. Favorite de la finale contre une Jennifer Brady novice en la matière, Naomi Osaka n’a pas laissé passer l’occasion d’ajouter un quatrième Majeur à sa collection, après ses deux US Open (2018 et 2020), et deux ans après s’être déjà imposée à Melbourne.

Tombeuse de Serena Williams en demie, la prodige japonaise de 23 ans s’est imposée sans exceller, en deux sets secs (6-4, 6-3) et 1h17 de jeu. Solide en fond de court pour annihiler les frappes puissantes de son adversaire, son jeu tout en variation a fini par faire la différence contre une tête de série numéro 22 qui aura souffert d’un manque d’expérience évident à ce stade, sans avoir vraiment déjoué pour son baptême du feu.

Pas de revanche pour Brady
Brady pourra notamment regretter cette balle de break ratée dans la première manche, alors qu’elle était revenue à 4-4 après avoir sauvé une balle de 4-1. Dans le jeu suivant, l’Américaine s’est sabordée alors qu’elle avait deux balles pour égaliser : une faute directe en revers, une double faute et deux coups droits complètement manqués ont offert le premier set à Osaka. Rapidement en tête 4-0 dans le second, la Japonaise a conclu sans trembler malgré une reprise en main trop tardive de Brady.

L’Américaine ne tient donc pas sa revanche, elle qui s’était inclinée lors du dernier US Open en demi-finale contre Osaka, à l’été 2020 (6-7, 6-3, 3-6). Une première à l’époque pour Brady, qui bataillait jusqu’alors pour se faire un nom sur le circuit WTA, elle qui vivotait autour de la 50e place mondiale.

«J’étais vraiment nerveuse. Vers le milieu du premier set, j’ai commencé à me sentir à l’aise. Je n’ai pas l’impression d’avoir joué mon meilleur tennis, c’est un peu dommage, a réagi Brady à l’issue de la rencontre. Il y a un an, une finale de Grand Chelem ç’aurait été comme aller sur Mars. Maintenant, je me sens plus à l’aise. Je crois que j’appartiens à ce niveau. Gagner un Grand Chelem est tout à fait réalisable. C’est à portée de main. Je dois continuer à m’améliorer pour être assez bonne pour jouer juste dans les moments clés.» Lundi, elle sera classée 13e, tandis qu’avec son titre, Osaka va grappiller une place et s’installer sur la deuxième marche, à portée de l’Australienne Ashleigh Barty.