Un nouveau variant détecté en Bretagne. Un nouveau variant du Covid-19 a été détecté en Bretagne : c’est ce qu’a annoncé lundi soir la Direction générale de la santé (DGS). En attendant le résultat de recherches plus avancées, ce variant a été classé dans la catégorie «à suivre», celle qui regroupe les milliers de variants qui apparaissent naturellement dans le monde, et dont seule une petite proportion posera des problèmes de santé publique. Les autorités sanitaires ont d’abord détecté plusieurs cas de malades présentant les symptômes du Covid, «rattachés à un cluster» mais dont les tests PCR étaient négatifs. Il s’agit d’un cluster au centre hospitalier de Lannion (Côtes-d’Armor). Le 13 mars, 79 cas y ont été identifiés, dont 8 porteurs du variant, confirmé par séquençage. Des analyses réalisées par l’Institut Pasteur ont mis «en évidence un nouveau variant […] porteur de neuf mutations dans la région codant pour la protéine S mais également dans d’autres régions virales», a précisé la DGS dans un message aux professionnels de santé. «Une évaluation est en cours afin d’apprécier l’impact possible de ces modifications génétiques sur un défaut de reconnaissance par les tests virologiques conduisant à un sous-diagnostic», poursuit-elle. «Les premières analyses de ce nouveau variant ne permettent de conclure ni à une gravité ni à une transmissibilité accrue par rapport au virus historique», indique un autre communiqué de la DGS lundi soir.

Un nouveau ministre de la Santé au Brésil. Le président du Brésil, Jair Bolsonaro, a annoncé lundi soir avoir décidé de nommer son quatrième ministre de la Santé depuis le début de la pandémie. «J’ai décidé ce soir de nommer Marcelo Queiroga ministre de la Santé», en remplacement d’Eduardo Pazuello, a déclaré le chef de l’Etat lors d’une brève allocution. La transition «devrait prendre deux à trois semaines», a-t-il ajouté. Le général Eduardo Pazuello, dépourvu de la moindre expérience médicale, avait été nommé par intérim à ce poste après la démission mi-mai 2020 de l’oncologue Nelson Teich. Eduardo Pazuello avait plus tôt indiqué lors d’une conférence de presse que le président d’extrême droite cherchait à le remplacer afin de «réorganiser» le ministère. La nomination de Marcelo Queiroga, président de la Société brésilienne de cardiologie (SBC), intervient alors que le gouvernement Bolsonaro est la cible de critiques pour sa gestion chaotique de la crise sanitaire et son déni face à la gravité de l’épidémie. Au Brésil, le deuxième pays le plus endeuillé par la pandémie, avec près de 280 000 morts, la vaccination n’a commencé qu’à la mi-janvier, avec seulement les vaccins AstraZeneca et CoronaVac, du laboratoire chinois Sinovac. Eduardo Pazuello venait d’annoncer la commande de 138 millions de doses pour accélérer une campagne de vaccination.

Le Venezuela n’autorisera pas le vaccin AstraZeneca. Le Venezuela, qui a lancé en février une campagne de vaccination anti-Covid avec les vaccins russe Spoutnik V et chinois Sinopharm, a indiqué qu’il n’autorisera pas le suédo-britannique AstraZeneca, dont l’utilisation a été suspendue par de nombreux pays. «Le Venezuela ne donnera pas l’autorisation de l’utilisation du vaccin AstraZeneca dans le processus d’immunisation de notre population en raison des complications» sur des patients vaccinés, a annoncé la vice-présidente vénézuélienne Delcy Rodriguez à la télévision publique. «Tenant compte des rapports techniques, le président Nicolas Maduro a décidé […] de ne pas approuver et de pas octroyer de permis à ce vaccin sur le territoire vénézuélien.» Le Venezuela avait réservé entre 1,4 et 2,4 millions de doses d’AstraZeneca à travers le dispositif Covax créé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) au bénéfice des pays les plus démunis. Mais aucun de ces vaccins n’est encore arrivé en raison d’un problème de dettes du Venezuela envers l’OMS.

L’OMS examine la sûreté du vaccin AstraZeneca. L’Organisation mondiale de la santé (OMS), du moins ses experts, se réunissent ce mardi à Genève pour examiner la sûreté du vaccin contre le Covid-19 développé par l’université d’Oxford et le laboratoire pharmaceutique AstraZeneca. La veille, dans la foulée de la Norvège et du Danemark, plusieurs pays européens dont l’Allemagne et la France ont suspendu par précaution l’inoculation du vaccin après des suspicions de graves problèmes sanguins chez des personnes vaccinées. L’Agence européenne des médicaments (EMA), elle, se réunit en urgence jeudi pour rendre un avis.

Roche lance un test de diagnostic pour détecter les variations du virus. Ce nouveau test, annoncé par le groupe pharmaceutique suisse, doit aider les scientifiques à surveiller les mutations du virus, leur prévalence et leur impact potentiel sur le diagnostic des infections, les vaccins et les thérapies. Ce test, appelé Cobas®SARS-COV-2 Variant Set 1, permet de détecter et de différencier les mutations observées dans les variants britannique, sud-africain et brésilien. Il est conçu pour être utilisé sur des machines Cobas 6800/8800, largement diffusées dans les laboratoires d’analyse et hôpitaux. Depuis le début de la pandémie, Roche a lancé une quinzaine de tests.

AstraZeneca prévoit de fournir 700 000 doses d’anticorps aux Etats-Unis. En pleine tourmente, le groupe anglo-suédois a annoncé un accord avec les Etats-Unis pour fournir au pays jusqu’à 700 000 doses d’un traitement par anticorps. Ce médicament à anticorps est en phase finale de développement, et doit permettre de prévenir et traiter la maladie. AstraZeneca avait déjà conclu un premier accord en octobre sur 100 000 doses. Le gouvernement américain a financé le développement de ce médicament, qui est une combinaison de deux anticorps et dont les derniers essais sont en cours auprès de 9000 personnes dans le monde.

Plus de 900 000 décès du Covid-19 enregistrés en Europe. L’Europe totaliserait 900 185 décès, devant l’Amérique latine et le Caraïbes avec 721 581 morts, les Etats-Unis/Canada qui en comptabilisent 558 110 et l’Asie, avec 263 250, selon un nouveau bilan de l’AFP.

La Suède suspend le vaccin AstraZeneca. La Suède a décidé à son tour de suspendre l’administration du vaccin d’AstraZeneca, emboîtant le pas à plusieurs pays après le signalement de possibles d’effets secondaires, annoncent les autorités sanitaires. L’Agence suédoise de la santé publique FHM suspend «par mesure de précaution» le vaccin du laboratoire suédo-britannique, «jusqu’à ce que l’enquête de l’Agence européenne des médicaments sur les effets secondaires suspects soit terminée».

Boris Johnson monte au créneau pour défendre le vaccin d’AstraZeneca. Dans les colonnes du Times, le Premier ministre britannique a affirmé que le vaccin d’AstraZeneca/Oxford était «sûr» et «extrêmement efficace», malgré sa suspension par plusieurs pays. «Ce vaccin est sûr, et marche extrêmement bien», a-t-il ajouté, tout en rappelant qu’il était «relativement facile à distribuer», et «dispensé à prix coûtant».

Le Conseil scientifique reçu à l’Elysée. Emmanuel Macron doit recevoir ce mardi à 17 heures une délégation du Conseil scientifique pour faire le point sur la situation sanitaire, indique l’Elysée. Le chef de l’Etat s’entretiendra ensuite à 18 heures en visioconférence avec des réanimateurs, a ajouté l’Elysée, pour les consulter sur les capacités de réanimation, au bord de la saturation dans plusieurs régions.