La jalousie amoureuse est le trouble le plus courant chez les couples, se classant au deuxième rang des difficultés conjugales. Cette émotion vive est à la source de plusieurs conflits. Si elle peut paraître mignonne dans certains cas, dans d’autres, elle peut mettre l’amour et la relation en péril.

La jalousie pathologique dure plusieurs années et est souvent accompagnée d’actes de violence. Le jaloux éprouve même de l’excitation lorsqu’il éprouve de la jalousie. Ce sentiment lui donne l’impression de vivre, et ce, même si après de fortes manifestations de jalousie, il se sent mal, coupable et regrette.

La jalousie est rarement présente dans les débuts d’une relation puisque la fusion dans le couple laisse peu de place aux doutes. On s’aime, yeux dans les yeux, c’est pour la vie et l’identité du couple est à ce moment encore plus forte que l’identité des deux individus séparés. Mais la routine s’installe et chacun reprend sa place, générant une distance normale qui peut créer une insécurité chez l’un ou l’autre des conjoints. « Comment peut-elle (il) vivre sans moi? Pourquoi peut-il (elle) avoir tant de plaisir? Je ne veux pas la (le) perdre et pourtant, je sens qu’elle (il) se détache… »

La jalousie amoureuse : les causes

Manque de l’enfance : certains psychanalystes disent que la jalousie provient de l’enfance, d’un manque d’attention accordée par l’un ou l’autre des parents. Elle serait aussi la conséquence d’un manque de confiance en soi et d’insécurité. On craint de ne pas avoir les qualités attendues chez l’autre, de ne pas être à la hauteur, de ne pas être assez aimable, on remet en cause notre capacité de séduction.

Infidélité : il y aurait également des jaloux qui le sont par projection, parce qu’ils sont eux-mêmes infidèles. Chose certaine, lorsqu’on est jaloux, c’est qu’on craint, à un degré qui diffère d’une personne à l’autre, de se voir ravir l’être aimé. Paradoxalement, le jaloux choisit souvent des personnes ravissantes et même séductrices.

Panique et abandon : pour l’homme, la jalousie s’exprime davantage par une crainte de perdre son pouvoir, la peur panique que quelqu’un d’autre touche à sa femme. Pour la femme, c’est la peur d’être abandonnée qui prime et la crainte que son conjoint ne l’aime pas pour ce qu’elle est. Elle exprime davantage le sentiment amoureux que l’homme, mais il n’y a pas de jalousie plus féminine que masculine.

Les solutions
Pour le jaloux

Accepter le problème : la première chose que vous devez faire, c’est de réaliser que vous avez un problème et d’en chercher la cause en vous-même, et non d’en faire porter la seule responsabilité à la personne aimée, ce qui se produit souvent. « Est-ce que je crois que la personne rivale vaut mieux que moi? En quoi? Comment je me sens dans telle ou telle situation? Pourquoi suis-je si jaloux? Qu’est-ce qui me dérange vraiment?… »

Discuter : ensuite, une discussion calme avec votre conjoint(e) s’impose. Partagez vos sentiments réels, vos indispositions, vos malaises. En en étant conscient, il (elle) peut vous aider à cheminer.

Consulter : il est important d’aller chercher un soutien thérapeutique. Un psychologue vous aidera à y voir plus clair dans ces émotions qui régissent votre vie et celle de votre conjoint(e) et vous donnera des moyens, non pas de ne plus les ressentir, mais à tout le moins de mieux les gérer. Vous pouvez décider d’y aller seul ou en couple, mais dans ce cas, il est suggéré de ne pas choisir un thérapeute du sexe opposé à celui de votre conjoint(e), ce qui pourrait renforcer le sentiment de jalousie.

S’occuper : trouvez-vous des passions, des activités, des forces pour canaliser votre attention et vos émotions ailleurs que dans la vie de votre conjoint(e). Il (elle) a besoin de liberté. N’oubliez pas que l’amour, c’est aussi de laisser l’autre libre de faire ses propres choix. À vous d’évaluer si son style de vie vous convient. Sinon, prenez les décisions qui s’imposent. Ne pas être jaloux, c’est une marque de confiance en l’autre et non de l’indifférence.

Stopper vos images : essayez de faire cesser vos images mentales, ralentissez votre imagination qui crée des scénarios qui souvent ne se produisent pas. Vous imaginez votre amoureux (se) dans les bras d’un autre, alors qu’il (elle) travaille tard le soir pour boucler vos fins de mois? Vous fouillez dans ses choses pour trouver des courriels, des traces de rouge à lèvres, des indices qui vous prouveraient que vous avez raison d’avoir peur? Vous le (la) suivez, vous l’interrogez, le (la) harcelez?… Stop! Ça ne donne absolument rien! S’il (elle) a à vous tromper, il (elle) le fera quand même, peu importe sa façon de s’habiller, les gens qu’il (elle) côtoie, le nombre d’heures qu’il (elle) travaille. Au pire, votre doute constant, vos reproches le (la) pousseront à trouver dans les bras de quelqu’un d’autre un peu de compréhension et de réconfort. L’être humain n’aime pas être emprisonné. Chacun a le droit à son jardin secret. Vous n’avez pas besoin de tout savoir : qui il (elle) appelle, où il (elle) était, avec qui, combien de temps…

Reprendre confiance : gardez en tête que ce que vous formez avec l’autre est unique et que vous avez vos qualités, des qualités qui valent la peine. Si ce n’est pas pour les partager avec cette personne à qui vous tenez tant, ce sera pour une autre.

 

source canalvie