Un salarié de l’entrepôt de Brétigny-sur-Orge au sud de Paris a été placé en réanimation, indique la CGT Amazon France logistique sur son compte Facebook. Toujours selon ce syndicat, 4 cas positifs ont été détectés sur ce site francilien, inauguré en 2019.

Alors qu’Amazon a cessé de livrer les commandes non-essentielles en France (comme en Italie) depuis 10 jours, l’activité au sein de ses entrepôts continue pour ce qui est le plus demandé en période de confinement. La CGT Amazon logistique a annoncé qu’un salarié du site de Brétigny-sur-Orge (Essonne) inauguré en 2019 au sud de Paris vient d’être placé en réanimation sur son compte Facebook (cf illustration ci-dessous)

Quelques heures auparavant, le syndicat avait déjà publié une alerte mentionnant que quatre employés avaient été testés positifs au covid-19 sur ce même entrepôt.

Muriel Pénicaud avait pointé du doigt Amazon France
Ce signalement intervient après que, dimanche 29 mars, Muriel Pénicaud ait nommément pointé du doigt les conditions sanitaires de travail au sein de la filiale française du géant de l’e-commerce.

“La semaine dernière, j’ai appelé le directeur général d’Amazon, où les syndicats avaient signalé des manquements en nombre aux règles de prévention sanitaire”, avait déclaré la ministre du Travail. “Ils ont changé une partie (des règles) mais ça ne suffit pas, ils ne sont pas encore au bout et donc on ne lâche pas jusqu’à ce que ce soit les bonnes mesures pour protéger les salariés” avait-elle ajouté.

“Les employeurs responsables de mettre en place les protections”
Muriel Pénicaud a aussi rappelé, dimanche, que les employeurs en général étaient “responsables” de “mettre en place les protections” nécessaires pour leurs salariés contre le coronavirus, insistant sur le nécessaire exercice du “dialogue social” dans chaque entreprise pour définir des moyens et des règles de protections suffisantes.

Réagissant à l’alerte lancée par la CGT sur le cas d’un salarié d’Amazon France placé en réanimation, l’ONG Amis de la Terre affirme: “On ne comprend pas qu’Amazon soit autorisé à poursuivre une activité aussi peu essentielle, faisant courir de tels risques aux salariés.”