Le Sénégal a reçu mercredi soir 200.000 doses du vaccin contre le Covid-19 du laboratoire chinois Sinopharm, ce qui doit lui permettre de lancer d’ici la fin février une campagne de vaccination des personnes à risques.

La cargaison partie de Chine est arrivée dans la soirée à bord d’un avion de la compagnie nationale Air Sénégal, selon des images de la télévision nationale RTS.

Présent pour sa réception à l’aéroport international Blaise Diagne, à une cinquantaine de kilomètres de Dakar, le président Macky Sall a promis le démarrage rapide de la vaccination.

“Je lance un appel à toutes les populations pour une adhésion totale à notre stratégie”, a-t-il dit, en précisant que les vaccins avaient été acquis “sur le budget propre” de l’Etat.

Le montant de la transaction n’a pas été officiellement annoncé, mais le journal gouvernemental Le Soleil a indiqué qu’il s’agissait de 2,2 milliards de francs CFA (3,3 millions d’euros).

Les premiers bénéficiaires de cette campagne seront quelque 20.000 membres du personnel de santé et les plus de 60 ans présentant des comorbidités, soit environ 3% des 16 millions de Sénégalais.

Ils seront suivis par les personnes atteintes de maladies chroniques (3% de la population) et les plus de 60 ans sans comorbidité (17%).

Le vaccin de Sinopharm, qui revendique une efficacité de 79%, a déjà servi dans plusieurs pays africains, dont les Seychelles, le Zimbabwe, l’Egypte et la Guinée équatoriale.

S’il démarre son programme comme prévu fin février, le Sénégal, où près de 32.000 contaminations et 769 décès ont été recensés, prendra de l’avance sur ses voisins ouest-africains.

Le Mali prévoit de démarrer ses opérations en avril. En Guinée, seules quelques personnalités, dont le président Alpha Condé, ont jusqu’à présent reçu des doses du vaccin russe Spoutnik V dans le cadre d’un programme expérimental.

Le Sénégal devrait également recevoir, à une date encore inconnue, des doses du vaccin britannique AstraZeneca dans le cadre du dispositif international Covax, dont l’objectif est de fournir suffisamment de doses pour vacciner jusqu’à 20% de la population des pays participants avant la fin de l’année.