Le Premier ministre Jean Castex a affirmé vendredi que, pour l’heure, le calendrier de la suppression de la taxe d’habitation pour les 20 % les plus riches, prévue en 2023, était « maintenu ».

« On va continuer sur le même rythme », a-t-il fait valoir sur France 2, soit à l’horizon 2023, alors qu’Emmanuel Macron avait évoqué le 14 juillet un possible report.

Le chef de l’Etat avait expliqué que « décaler un peu, pour les plus fortunés d’entre nous », était une « option possible » et que le report pouvait « être quelque chose de légitime en période de crise. »

« La taxe d’habitation, c’est un impôt qui baisse », a recontextualisé le Premier ministre, tout en admettant que « la question a pu être évoquée de savoir si on décalait un peu le rythme » de cette baisse.

Pas « un bon outil »

« Nous ne pensons pas que le recours à l’arme fiscale soit un bon outil pour gérer la crise, qu’augmenter les impôts soit une bonne formule », a-t-il justifié. Tout en nuançant : « Nous nous adapterons en fonction de l’évolution de la conjoncture ».

Un report de plus d’un serait quoi qu’il en soit compliqué, pour des raisons juridiques notamment. Au-delà, le Conseil Constitutionnel risquerait de mettre son veto à cette absence d’équité.

Initialement prévue pour se limiter aux 80 % de ménages les moins aisés, la suppression de la taxe d’habitation avait d’ailleurs été élargie à l’ensemble des ménages après un rappel à l’ordre du Conseil constitutionnel.

Le calendrier de sa mise en place avait pris un coup, avec le report à 2023 de la suppression totale pour les plus fortunés, soit ceux dont le revenu est supérieur à environ 2300 euros pour une personne seule, dans la foulée du mouvement des Gilets jaunes. Et reste, épisodiquement, sujet à des incertitudes.