Avec 45 millions d’euros de dettes, l’Opéra de Paris est à genoux, a déclaré son directeur Stéphane Lissner, qui laisse les rênes des prestigieuses salles lyriques et de ballet 6 mois avant la fin de son mandat. Il laisse ainsi les mains libres à son successeur, l’Allemand Alexander Neef, 46 ans, pour gérer une situation de crise sans précédent.

L’Opéra de Paris a juste eu le temps de célébrer ses 350 ans en 2019 avant d’essuyer une série de coups durs. Une grève historique contre la réforme des retraites en décembre et janvier, puis la fermeture liée à l’épidémie de Coronavirus comme pour toutes les salles de spectacle dès la mi-mars, suivie de travaux déjà prévus dans les deux salles.

Depuis le 5 décembre dernier, près d’une centaine d’opéras et de ballets ont été annulés. Annulation de la Tétralogie de Wagner la saison prochaine et du spectacle de la performeuse Marina Abramovic, les 7 morts de Maria Callas.

Nouveau plan de relance

La saison 2020-2021 s’annonce bien pauvre. L’Opéra Bastille sera fermé jusqu’au 15 novembre et le Palais Garnier jusqu’au 31 décembre, alors que les ballets de Noël constituent le rendez-vous attendu par le public tous les ans dans cette salle mythique.

C’est donc une mission délicate que se voit confier le successeur de Stéphane Lissner, l’actuel directeur qui mettra fin à son mandat en décembre. L’Allemand Alexander Neef devra trouver un équilibre entre les objectifs de rayonnement et d’excellence de la prestigieuse institution, tout en revisitant le modèle économique. Soit un nouveau plan de relance pour la scène la plus subventionnée de France avec 95 millions d’euros par an, soit 40 % de son budget.