Menace des variants du Covid-19: la direction générale de la Santé publie une “note urgente” et annonce un nouveau protocole plus strict

Désormais, tous les tests PCR et antigéniques dont le résultat est positif, doivent être analysés plus finement. Si la personne infectée est positive à un variant, sa durée d’isolement augmente.

La France est toujours sous la menace des variants du coronavirus, qui pourraient faire perdre à nouveau le contrôle de l’épidémie de Covid et forcer au reconfinement, alors que les vacances d’hiver ont débuté dans un climat morose. Le nombre de contaminations quotidiennes reste en effet pour l’heure sur un plateau élevé, fluctuant entre 20.000 et 26.000 depuis janvier. Il était dimanche de 19.715 cas confirmés en 24 heures, avec un taux de positivité en très léger repli, à 6,5%.

Face à cette menace des variants du Covid-19, la France renforce sa procédure sanitaire, Si le variant britannique est déjà bien implanté dans le pays (14 % des nouvelles contaminations en janvier), ce sont les souches sud-africaine et brésilienne du virus qui inquiètent désormais le plus les autorités sanitaires.

 

Dans une “note urgente” envoyée dimanche soir, la direction générale de la Santé recommande de durcir les règles d’isolement et de fermeture des classes en cas d’infection à l’un de ces variants. Ces quatre pages envoyées aux professionnels de santé recommandent notamment de renforcer le traçage, l’isolement et le dépistage des personnes infectées.

La première consigne cible les laboratoires et les pharmacies. Désormais, tous les tests PCR et antigéniques dont le résultat est positif, doivent être analysés plus finement. Objectif: déterminer en 36 heures si la personne infectée est porteuse d’un variant sud-africain ou brésilien.

Cette dernière a l’obligation de s’isoler plus longtemps, 10 jours au lieu de 7 auparavant, ça c’est la deuxième consigne de la direction générale de la santé. A la fin de son isolement, le patient doit à nouveau se faire tester. Son isolement prend fin uniquement si le résultat est négatif. Sinon, il doit rester en quarantaine 7 jours de plus.

Des mesures préventives pour contenir ces souches plus contagieuses et éviter qu’elles empêchent le bon déroulé de la campagne vaccinale. Ces souches sont suspectées d’être plus résistantes aux vaccins.

Un protocole plus contraignant dans les écoles
Des mesures préventives mais nécessaires pour Patrick Pelloux. Le président des médecins urgentistes:

“La direction générale de la santé applique des mesures barrière et d’isolement très strictes par rapport à ces risques. On est en train de se protéger de nouveau face à ces variants. Il faut qu’on voit comment ils vont agir et si le vaccin va être efficace contre eux”, assure-t-il à RMC.

Le protocole change aussi dans les écoles et devient plus contraignant. Désormais, dès qu’un enfant est cas contact d’un parent infecté par l’une de ces deux souches, brésilienne ou sud africaine, la classe ferme immédiatement. Les élèves et le professeur doivent être testés.

Enfin, à partir d’aujourd’hui, fini les masques en tissus fait maison, les enfants doivent porter des masques de catégorie 1. Des masques chirurgicaux plus filtrant ou des masques en tissus de catégorie 1.