Le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a livré quelques détails sur les modalités du retour en classe des élèves confinés depuis deux mois.

Dans une intervention, assez brève au regard des précisions attendues, le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a livré ce jeudi après-midi quelques détails sur la rentrée scolaire inédite qui se profile la semaine du 11 mai.

Pourquoi rouvrir les écoles aussi tôt ? « Nous considérons que les enfants ne doivent pas rester sans contact physiquement avec l’école entre le mois de mars et le mois de septembre », a d’emblée justifié le ministre, évoquant un « impératif pédagogique et social ».

Ce retour sera bel et bien facultatif, et les règles sanitaires ne permettront par ailleurs pas d’accueillir tout le monde en même temps, a confirmé Jean-Michel Blanquer, rappelant la priorité donnée à certains élèves, notamment aux enfants de soignants, mais aussi aux « enfants identifiés comme décrocheurs ou en voie de décrochage ». « Nous les estimons à environ 4 % aujourd’hui et il y a tout un travail qui va être fait pour les ramener vers l’école », a dit le ministre.

1 million d’élèves accueillis
Concrètement, après un ou deux jours de pré-rentrée les 11 et 12 mai, « 80 à 85 % des écoles ouvriront la semaine prochaine », a expliqué Jean-Michel Blanquer, annonçant un total d’environ « 1 million d’élèves accueillis ». La rentrée sera assurée par « 130 000 professeurs et 12 000 personnels médicaux et sociaux », les autres enseignants étant mobilisés sur l’enseignement à distance.

« Ce n’est pas une rentrée, c’est une reprise progressive », a également estimé le ministre, appelant à se servir de ce déconfinement pour détecter d’éventuels « traumatismes » issus de la période de confinement. « C’est un mois de mai et un mois de juin qui ne seront pas des mois habituels ».

Les collèges ouvriront le 18 mai dans les départements en vert
Pour rappel, dans une circulaire datée de mercredi, le Premier ministre a demandé aux préfets de laisser aux maires la prérogative d’ouvrir ou non les écoles, et aux autorités académiques d’associer les maires à la mise en place des règles sanitaires en milieu scolaire.

Concernant les collèges, ils pourront rouvrir dans les départements en vert le 18 mai « comme prévu », a annoncé le Premier ministre. Ils resteront fermés au moins pendant les trois prochaines semaines dans les départements en rouge, en Île-de-France, dans le Grand Est et à Mayotte.