Doigts, bouche, mains… Pour stimuler le désir, plusieurs parties du corps peuvent entrer en jeu. C’est aussi le cas de la langue, impliquée dans le cunnilingus, mais aussi l’anulingus. Notre sexologue Alexandra Hubin livre ses conseils pour expérimenter cette dernière pratique sexuelle.
Pour varier les plaisirs, certains expérimentent les caresses en tout genre, la fellation ou encore le cunnilingus. Il existe également une autre pratique sexuelle impliquant la langue : l’anulingus, qui renvoie au fait “de stimuler de sa langue l’anus de son ou de sa partenaire pour lui procurer un maximum de plaisir”, comme l’explique Alexandra Hubin, sexologue et fondatrice de SexoPositive.
Cette pratique reste cependant parfois tabou, notamment parce qu’elle est associée “au sentiment de manque de propreté, ce qui n’invite pas à l’érotisme”, précise la sexologue. D’après l’Observatoire européen de la sexualité féminine réalisé par l’Ifop pour Poken Company en 2021, 17% des femmes ont affirmé avoir déjà pratiqué l’anulingus sur leur partenaire.
Que faut-il savoir sur cette pratique sexuelle si l’on souhaite se lancer ? La première étape essentielle est de “se questionner pour savoir si l’on en a envie ou pas”. Et pour cause, “ce n’est pas parce qu’on ne le fait pas que notre sexualité manque de créativité”, rappelle la sexologue, avant de livrer ses conseils pour expérimenter l’anulingus.
Mettre l’accent sur l’hygiène
Si l’anulingus ne fait pas partie des pratiques sexuelles les plus convoitées, c’est notamment à cause de la zone qu’elle implique. La première chose à faire si l’on souhaite se lancer est donc de mettre l’accent sur l’hygiène, en réalisant une toilette intime au prélable.
Cette toilette peut également participer à faire monter la température : la sexologue suggère ainsi de prendre une douche ou un bain avec son partenaire pour installer une “dynamique sensuelle”. Stimuler le corps dans son intégralité permet ainsi de faire monter l’excitation sexuelle, afin d’“accueillir pleinement ces caresses-là”.
Choisir une position confortable
Le choix de la position pour pratiquer ou recevoir l’anulingus est également primordial, selon la sexologue. Son mot d’ordre ? Le confort avant tout ! Si certains “préfèrent être complètement couchés, avoir leur partenaire qui vient par-dessus, d’autres vont trouver que c’est beaucoup plus érotique d’être en levrette”. L’essentiel ? Être à l’aise autant physiquement que mentalement.
Prendre du plaisir
Cela va sans dire : dans l’anulingus comme dans toute pratique sexuelle, la quête du plaisir est centrale. Pour décupler les sensations, Alexandra Hubin suggère dans un premier temps d’humidifier la zone car “l’anus n’est pas naturellement lubrifié, contrairement au vagin”. Elle conseille donc d’utiliser un lubrifiant comestible à base d’eau.
Deuxième étape : les caresses. “On peut varier, on peut vraiment être imaginatif”, assure-t-elle. Elle suggère ainsi d’utiliser sa langue à plat ou en forme de pointe, mais aussi d’“user de ses mains et de venir caresser les fesses, l’entrejambe, pour englober toutes les sensations”. Le tout, en restant particulièrement attentif aux réactions de son ou de sa partenaire. L’objectif ? Comprendre ses goûts et identifier ce qui lui plaît ou non.
Se protéger des infections sexuellement transmissibles
Pas de plaisir sans protection ! Alexandra Hubin souligne l’importance de se prémunir contre les infections sexuellement transmissibles (IST). Pour cela, elle conseille d’utiliser ce que l’on appelle une “digue dentaire”. “Le nom fait penser au dentiste et pour cause, il était utilisé avant uniquement dans ce domaine-là”, précise-t-elle.
“A ce moment-là, quand on déroule, on a notre petit carré de latex et on vient le déposer sur l’anus avant de pratiquer l’anulingus”, précise Alexandra Hubin. Attention : cette digue dentaire ne doit pas être retournée ni utilisée pour une autre pratique.
Femme Actuelle