Jérusalem. Dimanche, 9 heures. Au coin des rues Jaffa et King Georges, les bus et le tramway se délestent de flots de passagers retirant leurs masques. A l’intérieur, ceux-ci sont obligatoires, à l’extérieur, ils ne le sont plus depuis dimanche.
Le ministre israélien de la Santé, Yuli Edelstein, a annoncé jeudi soir, en marge des célébrations pour l’anniversaire de la proclamation de l’Etat d’Israël, la levée de l’obligation de porter le masque dans les lieux publics extérieurs à la faveur d’une intense campagne de vaccination contre le coronavirus.
Celle-ci a été permise grâce à un accord entre l’Etat hébreu et le géant pharmaceutique allemand Pfizer. En échange d’un accès rapide à des millions de doses du vaccin, Israël, qui dispose des données médicales digitalisées de l’ensemble de sa population, a fourni à Pfizer des données sur l’effet de la vaccination.
80 % de la population de plus de 20 ans a reçu les deux doses
Dès l’annonce des autorités sanitaires, les masques ont commencé à disparaître. Jeudi soir, dans les bars du marché central de Mahané Yehuda à Jérusalem, les sourires se lisaient à nouveau sur les visages.
Depuis décembre, près de cinq millions d’Israéliens (53 % de la population) ont reçu les deux doses du vaccin, soit environ 80 % de la population âgée de plus de 20 ans selon les données officielles du pays qui a enregistré quelque 836.000 cas de Covid-19 et plus de 6.300 décès.