ENVIRONNEMENT – Après avoir annoncé leur départ de l’accord de Paris en 2016, les Etats-Unis font leur retour sous la présidence de Joe Biden
L’envoyé américain pour le climat John Kerry, a plaidé ce mardi à Bruxelles pour une coopération « renforcée » entre son pays et l’Union européenne dans la lutte contre le changement climatique, soulignant que c’était « le moment » d’agir.

« Nous affrontons une crise inédite », a rappelé l’ancien secrétaire d’Etat. La lutte contre le changement climatique a été élevée au rang de priorité par l’administration du président Joe Biden, qui a fait revenir Washington dans l’accord de Paris après l’ère Trump. « Je viens ici pour renouveler le dialogue avec nos amis en Europe à propos de notre coopération sur le climat, qui a été extraordinaire dans la préparation de (l’accord de) Paris. Elle devra être encore renforcée », a déclaré le responsable démocrate, qui effectue sa première visite à Bruxelles depuis l’entrée en fonction de la nouvelle administration.

La COP de Glasgow en préparation
A ses côtés, le vice-président de la Commission chargé du climat, Frans Timmermans, s’est félicité du retour de la première économie du monde dans l’accord de Paris, près de quatre ans après l’annonce par Donald Trump du retrait de son pays.

L’accord signé en 2015 à Paris, vise à limiter le réchauffement en dessous de 2 °C et 1,5 °C si possible par rapport aux niveaux antérieurs à la révolution industrielle. « Nous allons travailler main dans la main pour faire de Glasgow (la conférence de l’ONU sur le climat prévue en novembre dans cette ville écossaise) un succès », a déclaré le Néerlandais.

« Je suis convaincu que quand les Etats-Unis et l’Europe travaillent ensemble, nous pouvons déplacer des montagnes et garantir un climat dans lequel nos enfants et petits-enfants pourront vivre », a-t-il ajouté. John Kerry a assisté à la réunion hebdomadaire des commissaires européens. L’UE s’est engagée en décembre à relever son objectif de réduction de gaz à effet de serre, en visant une baisse nette de ses émissions d’« au moins 55 % » d’ici à 2030 par rapport au niveau de 1990, contre -40 % précédemment, afin d’atteindre en 2050 la neutralité carbone.