Pour découvrir de nouvelles sensations au lit, vous avez envie d’expérimenter de nouvelles positions sexuelles ? La sexologue Alexandra Hubin livre ses conseils pour décupler le plaisir.

On ne le répétera jamais assez : les rapports sexuels ne se limitent pas à la pénétration. Caresses, cunnilingus… Il existe de multiples façons de se faire du bien. “La pénétration n’est pas obligatoire mais autant savoir les positions qui pourraient éventuellement nous procurer plus de plaisir”, note cependant Alexandra Hubin, sexologue et fondatrice de SexoPositive.

S’il n’existe pas de position magique, certaines postures permettent néanmoins de décupler les sensations. Mais cela dépend de plusieurs facteurs ! Le premier et le plus important est bien évidemment l’envie de chacune : “En fonction de la position sexuelle qu’on va adopter, ça crée une autre dynamique, une autre énergie et donc ça peut créer plus ou moins d’excitation”, indique la sexologue. La morphologie, autrement dit l’endroit “où se trouve notre clitoris, l’entrée de notre vagin, par rapport à notre anus”, entre aussi en ligne de compte.

Modifier ses positions préférées pour plus de sensations

Missionnaire, cuillère, levrette… En termes de positions sexuelles, vous avez vos petites habitudes ? Il peut être intéressant de varier pour casser la routine et booster le plaisir. Mais pas n’importe comment ! “Ça ne sert vraiment à rien de commencer à feuilleter tout le Kamasutra (…) Il faut que ça fasse écho à une intuition et surtout que ce soit confortable”, prévient la sexologue.

Pour ce faire, elle suggère de miser sur des variantes des positions que vous avez l’habitude d’expérimenter. L’idée ? “Partir de vos positions best of, celles qui naturellement ont amené votre couple dans des explorations, mais de ramener des petits changements”, explique-t-elle.

Missionnaire, levrette… Des variantes pour booster le plaisir

  • Miser sur une variante du missionnaire

Dans la version classique du missionnaire, la femme allongée sur le dos et l’homme se positionne au dessus d’elle. Les mouvements de va-et-vient effectués par l’homme “peuvent être accompagnés par la partenaire avec ses jambes qui sont autour (…) et elle peut également bouger le bassin”, indique la sexologue. La variante proposée par Alexandra Hubin ? La femme se place sur le bord du lit tandis que l’homme se positionne devant elle, à genoux. “L’angle de pénétration est un petit peu différent”, ce qui modifie les sensations.

  • Expérimenter des variantes de la levrette

Dans la version classique de la levrette, la femme est à quatre pattes tandis que l’homme se place derrière elle. La première variante proposée par Alexandra Hubin ? Réaliser la même position, mais en étant allongés. “Les visages vont être plus rapprochés, l’angle de pénétration va être différent”, explique-t-elle. Autre possibilité ? Aller sous la douche et se positionner de la même façon, mais debout. Ces deux variantes permettent une plus grande proximité, au niveau des visages notamment. “Plus les visages vont être proches l’un de l’autre, plus ça va donner une énergie baignée d’amour”, souligne la sexologue.

Privilégier le confort et rester à l’écoute de ses envies

L’idée est donc de partir d’une position que l’on apprécie et de créer une variante “pour amener une autre dynamique”, explique Alexandra Hubin. Exit les contorsions parfois imposées par le Kamasutra : il faut simplement être à l’écoute de ses sensations tout en privilégiant le confort.

Le risque, en misant sur des positions particulièrement extravagantes ? La fracture du pénis. Il s’agit d’une “déchirure au niveau des corps caverneux (…) qui est très douloureuse et qui nécessite d’aller aux urgences”, explique Alexandra Hubin. Elle précise que la fracture du pénis est rare mais qu’elle peut survenir “dans des relations qui sont très fougueuses ou la position est un petit peu compliquée”.

Son conseil pour décupler le plaisir lors de la pénétration tout en limitant les risques : créez des petits changements pour d’autres sensations, mais surtout, restez à votre écoute. “Il n’y a aucun impératif à ce qu’il y ait une pénétration lors de chaque relation sexuelle, rappelle-t-elle.